Un intermittent du spectacle a été condamné, ce vendredi 3 juin 2016, par le tribunal correctionnel de Dijon à 5 mois de prison avec sursis pour avoir commis des dégradations lors d'une manifestation contre la loi travail en avril dernier.
Le jeune homme de 30 ans, au casier vierge, a également écopé d'une amende de 350 euros pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN. A la barre, le prévenu a reconnu avoir utilisé un extincteur quand le cortège de la manifestation du 28 avril contre le projet de loi El Khomri passait à hauteur de la cour d'appel de Dijon. Le portail de l'institution et deux véhicules garés à proximité avaient été maculés de peinture.
Assurant ne pas savoir que l'extincteur était rempli de peinture et non de poudre, le trentenaire a justifié son acte comme un "geste de protestation qui ne portait pas à conséquence". La peine requise à l'encontre du jeune homme par le procureur de dix mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve avait été fustigée par son avocat, Me Samuel Estève, comme "démesurée". "Il n'a rien à voir avec un casseur, ce n'est que de la peinture sur une grille et non des violences", a-t-il plaidé.
A l'issue de l'audience, le jeune intermittent a déclaré à l'AFP ne pas avoir l'intention de faire appel. Une membre du collectif "Caisse de solidarité contre la répression", prénommée Mathilde, venue avec une dizaine de militants en soutien du trentenaire, a estimé que cette affaire s'inscrivait "dans une série de procès avec des peines très lourdes, qui visent à empêcher les gens de s'exprimer dans la rue".