Dijon : 115 policiers mais aucune interpellation, ce que l'on sait sur la vaste opération de police aux Grésilles

Une vaste opération de police a eu lieu ce jeudi 17 décembre dans le quartier des Grésilles à Dijon (Côte d'Or). Les forces de l'ordre étaient à la recherche de produits stupéfiants et d'armes, 6 mois après les violences qui avaient touché le quartier. Aucune interpellation n'a eu lieu.

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Près de 115 policiers mobilisés sur place. C'est un dispositif policier d'ampleur qui est déployé ce jeudi 17 décembre dans le quartier dijonnais des Grésilles. Les opérations de police se font avec l'appui de la compagnie de CRS de Plombières-lès-Dijon. Elles interviennent sur réquisition du procureur de la République. Un représentant de la préfecture est également présent.  

Selon nos informations, les policiers sont à la recherche d'armes, de munitions,, de stupéfiants et de gilets par balle . Des produits stupéfiants ont déjà été saisis. Le premier lieu de perquisition  est un site connu des services de police pour abriter un trafic de stupéfiants. Il fait l'objet d'interpellations fréquentes. 

Une opération en lien avec les violences de juin 2020 ?

Selon les autorités, cette intervention "s'inscrit dans le prolongement des actions conduites depuis cet été. se déroule dans le cadre des diverses opérations policières et judiciaires qui ont eu lieu depuis juin dernier". A l'époque, du 12 au 15 juin, de violents affrontements entre communautés maghrébines et tchétchènes avaient touché la ville de Dijon et notamment le quartier des Grésilles sur fond de règlement de comptes et de trafic de stupéfiants. Un drône et des unités cynophiles de Reims et Dijon ont été mobilisées. 

L'opération de police semble également avoir pour but d'occuper le terrain, avec des visites de halls et de parties communes d'immeubles, des contrôles d'identité et de véhicule. 

Selon nos informations, malgré l'important déploiement de moyens, aucune interpellation n'a eu lieu. Quelques caches de produits stupéfiants (héroïne, cannabis) ont été découvertes. 

 

De nombreuses interpellations depuis 6 mois

En juin dernier, 14 personnes avaient été interpellées. Six personnes issues de la communauté dite « tchéchène » ont été mises en examen entre les 20 juin et 3 juillet 2020. Trois ont été placées sous contrôle judiciaire et trois ont été placées en détention. Six autres personnes avaient été placées en garde à vue entre le 7 et le 9 juillet 2020, pour des faits de violences aggravées.

L'enquête s'est poursuivie tout l'été. De nouvelles interpellations ont eu lieu en août. Les 15 et 16 septembre, deux nouveaux membres de la communauté tchétchène étaient interpellées à Bron (Rhône) et Draveil (Essone). Le 17 septembre, deux autres individus résidents à Nice (Côte d'Azur) et Dole (Jura) étaient à leur tour interpelés et mis en examen  pour association de malfaiteurs en vue de la préparation de délits punis de 10 ans d’emprisonnement.

 

Des problèmes réguliers 

Depuis juin dernier, le quartier est régulièrement touché par des sursauts de violence. Le mercredi 21 octobre, plusieurs véhicules ont une nouvelle fois été incendiés. Les forces de l'ordre ont été attaquées par des dizaines d'individus. Elles ont notamment été la cible de tir de mortier et de jets de bouteilles. Un syndicat de police avait qualifié l'évènement de guêt-apens.

 

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