Nouveau coup dur pour les salles de sport. Elles auraient pu rouvrir le 25 octobre, mais avec l'instauration du couvre-feu dans le département, elles resteront fermées pendant encore six semaines minimum. Les gérants des salles estiment pourtant qu'il y a "moins de risque qu'en faisant ses courses".
"Incompréhension" et "injustice" crient les salles de sport. Depuis le passage de Dijon en alerte renforcée, elles sont fermées. Un recours contre cette décision a été refusé par la préfecture. Mais avec l'instauration d'un couvre-feu dans tout le département de la Côte-d'Or, l'espoir de voir rouvrir les établissements de bien-être et de remise en forme s'éloigne davantage.
"Le sport, c'est la santé !"
Ils sont environ 150 à s'être réunis ce samedi 24 octobre place de la Libération, à Dijon. Et puisqu'ils ne peuvent plus faire leur cours dans leurs établissements, c'est un cours de fitness en extérieur que les coachs ont improvisé. Une façon de manifester leur mécontentement mais surtout, leurs inquiétudes face aux conséquences de la fermeture des salles."C'est innaceptable d'avoir fermer les salles de sport alors qu'on a pu respecter les consignes sanitaires" déclare une coach à la manifestation. Comme beaucoup d'autres coachs, gérants ou même adhérants, l'incompréhension règne alors que des investissements ont déjà été faits par le passé pour pouvoir ouvrir en toute sécurité. "On a retiré des machines pour qu'il y ait suffisamment d'espace entre les gens. On a installé des équipements à l'accueil, on effectue des contrôles. On a aussi diminué les effectifs dans les cours collectifs." Tous se sont réunis pour dire qu'ils pouvaient aussi "faire mieux". "Le sport, c'est la santé !" scandent-ils. "Quand nos clients vont revenir, il y aura de gros problèmes s'ils ont pris du poids, ou au niveau cardiaque..." explique Jacky.
Un protcole strict déjà mis en place
Fermer les salles de sport, c'est une façon d'éviter que des foyers de contamination se créent, selon la préfecture. Mais là aussi, les salles de sport ne comprennent pas. "On n'a eu aucun cluster !" se défend un responsable de Fitness Park. "Sur 7 millions de passages, on a eu 60 cas de Covid. On a un protocle strict qui a fait ses preuves... Par jour, on utilise l'équivalent de 100 mètres d'essuie-tout et 70 litres de gel hydroalcoolique par semaine." Chez Keep Cool aussi, tout un protocole avait été imaginé : désinfection des mains, un pulvérisateur désinfectant et une lingette par personne pour désinfecter tous les points de contact, séparations physiques entre les machines de cardio, désinfection à l'ozone tous les soirs, etc.Une augmentation des résiliations
L'une des conséquences principales de cette fermeture prolongée, c'est la résiliation des abonnements. 30 % d'abonnements annulés en plus et 50 % d'inscriptions en moins, alors que le mois de septembre représente une période importante pour les salles de sport. "On va en dessous de nos seuils de rentabilité.""Il y a une vraie crise de confiance vis à vis de notre profession. Les gens ne se sentent pas en sécurité globalement, encore moins dans nos établissements. Mais il y a moins de risque aujourd'hui à venir dans une salle de sport que de faire ses courses" selon Alexandre, de Keep Cool.
"La pente va être très difficile à remonter" conclut le gérant de l'établissement.