Le centre Georges-François Leclerc (CGFL) est spécialisé dans le traitement des cancers. Il propose à ses patients un équipement de radiothérapie révolutionnaire : il n’en existe qu’une dizaine d’exemplaires dans le monde dont trois en France.
Depuis juillet 2019, certains bénéficient d'un traitement de radiothérapie à la pointe de l'innovation grâce au MRIdianLinac.
Cet équipement, mis au point par la société américaine ViewRay, révolutionne la radiothérapie en utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour guider les rayons, en lieu et place du scanner. L'imagerie est continue pendant toute la durée de la séance, soit environ 3/4 d'heure.
"Concrètement, grâce à l’IRM embarquée, les mouvements de la tumeur et des organes adjacents sont suivis avec une extrême précision, ce qui permet un calcul de dose en temps réel avant chaque séance, afin de délivrer simultanément des irradiations plus ciblées sur les tumeurs, et moins invasives pour les tissus sains environnants", précise le Centre Georges-François Leclerc.
Des cancers spécifiques
Cet appareil est particulièrement indiqué dans le soin des tissus mous, notamment au niveau de l'abdomen.En 2018, au moment de l'achat, le CGFL indiquait qu'il s'agissait d’une technologie innovante, qui est "particulièrement adaptée aux tumeurs mobiles ou très petites. C’est le cas des cancers du foie, du pancréas, du poumon, de la prostate et colorectaux".
Au CGFL, la trentaine de patients traités grâce au MRIdianLinac souffrent tous de cancers du pancréas, de la prostate ou du foie.
Ces organes, très mobiles dans l'abdomen, sont plus difficiles à soigner par radiothérapie car le risque d'irradiation des tissus sains environnants est plus important.
Certains patients ont trouvé une nouvelle réponse thérapeutique à leur cancer du foie.
Un reportage de Anne Berger, Gabriel Talon et Chantal Gavignet
Intervenants :
- François Everson, patient traité avec le MRIdian
- Aurélie Petitfils, physicienne médicale
- Dr Karine Peignaux, oncologue radiothérapeute
Un équipement coûteux et rare
Ce nouvel équipement a nécessité un investissement de 10 millions d'euros (appareil et travaux de construction du bunker intégrant une cage de faraday). L'achat, qui avait été annoncé en juillet 2018, a été rendu possible grâce au soutien financier du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) et du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.En France, seuls deux autres centres de lutte contre le cancer ont déjà décidé de s’équiper de cette nouvelle technologie, ceux de Marseille (l'Institut Paoli-Calmettes) et Montpellier.