Ce mardi 3 juillet, un petit groupe d'ex-salariés et élus CGT de l'ex-Chocolaterie de Bourgogne (maintenant "Cacao de Bourgogne") venait témoigner de son soutien aux actuels employés. Ils rappelaient aussi que certains ex-salariés portaient un savoir-faire nécessaire au projet d'entreprise.
Les ex-salariés soutiennent le projet actuelLe groupe d'ex-salariés réunis ce mardi matin soutient le projet de reprise actuel.
Ils ont salué l'effort fait par l'industriel espagnol Lacasa pour remettre en état l'outil industriel, qui selon eux était "dégradé" : nettoyage des lignes de production, et entretien après des mois d'inactivité.
De plus, début mai, le groupe industriel a fait visiter l'entreprise à une soixantaine de commerciaux, afin qu'ils découvrent l'outil de travail. Les ex-salariés ont salué cette démarche, qui va dans le sens de "reconquérir des marchés".
Pour finir, ils souhaitent que le plan de reprise de l'industriel aille jusqu'au bout, à savoir, honorer le plan "horizon 2020", en amenant l'effectif à 120 personnes, et 180 personnes en 2022. Pour ces ex-salariés, les compétences et le savoir-faire sont parmi les 117 licenciés du plan de février dernier.
Le directeur du site s'est présenté aux ex-salariés
Lors du rassemblement de ce matin, le directeur général du site, M.René Loquet, est venu spontanément à la rencontre des ex-salariés, afin de discuter de façon informelle avec eux.
Il a tenu à rappeler les priorités du moment pour le site et les 65 salariés : à savoir, une remise en route de l'outil de production, avant de pouvoir relancer la production et trouver de nouveaux clients. Des propos rassurants quant à l'avenir du site.
De même, M.Loquet a rappelé que le groupe industriel Lacasa a fait délocaliser une partie de sa production en Espagne pour utiliser le site de Dijon.
L'ex-Chocolaterie reprise par un groupe espagnol
Le 5 février dernier, le Tribunal Administratif accordait la reprise de la Chocolaterie à un groupe industriel espagnol, le groupe Lacasa. 65 salariés étaient repris alors que 120 autres étaient licenciés.
L'interview de Maria Da Rocha, syndicaliste CGT et ex-salariée de la Chocolaterie de Bourgogne
Historique de la Chocolaterie de Bourgogne
Site historique de fabrication des escargots de Bourgogne Lanvin, lancés dans les années 1930, l'usine a connu une histoire mouvementée. Reprise à la fin des années 80 par Nestlé, qui y fabriquera ses barres "Lion", elle passe dans les années 2000 entre les mains du groupe suisse Barry Callebaut, N°1 mondial du cacao et des préparations à base de chocolat, puis d'un groupe d'investisseurs.En 2015, elle est placée en redressement judiciaire, avant d'être reprise par les fonds d'investissement néerlandais Varova et Nimbus, entre autres.
L'entreprise, à l'arrêt depuis début février 2018, commercialise son propre chocolat "Prestige de Bourgogne" et produit également pour de grandes marques et des enseignes de la grande distribution.