A Dijon, deux familles sont sous la menace d'expulsions, l'une, d'origine kosovare, est intégrée depuis une dizaine d'année. Pour l'autre, c'est une mère de famille nigérianne et ses enfants mineurs qui sont aussi menacés.
ELLV en soutien à la famille du KosovoUn couple, originaire du Kosovo, et leurs trois enfants installés à Dijon depuis une dizaine d'années, sont sous la menace d'une expulsion vers leurs pays d'origine.
Des élus se sont insurgés contre cela, le groupe Europe Ecologie Les Verts a publié un communiqué de soutien hier, mercredi 20 novembre.
"[...] les trois jeunes filles du couple sont scolarisées, la famille est autonome et insérée dans la société grâce notamment au chef de famille qui exerce un emploi à Dijon.
Alors qu’ils sont de fait parfaitement intégrés depuis dix ans, l’Etat, sans aucune considération pour leur situation, probablement pour des raisons statistiques, menace de les refouler vers le Kosovo, ce
pays dans lequel ils n’ont plus que de minces attaches et où les attendent les dangers qu’ils ont fuis et qui perdurent.
Depuis son arrivée, il y a dix ans, il [le couple] a fondé une famille dont chacun des membres prend sa place dans la vie de la cité, selon les valeurs fondamentales de notre République."
Et d'ajouter :
"En accueillant la famille MULLIQI-AVDYLI il y a dix ans, en lui permettant de vivre dignement sur le sol français, notre pays s’est engagé. Le renoncement à cet engagement, sans égard pour les principes que le Président de la République lui-même ne cesse « en même temps » de rappeler dans ses discours, ceux d’humanité et de justice, va à l’encontre de la fraternité une des valeurs fondamentales de la République."
LDH en soutien à la famille nigérianne
La Ligue des droits de l'Homme appelle au soutien à une famille nigérianne, dont l'un des enfants avait déjà été expulsé.
Le communiqué de la LDH à ce sujet est le suivant :
"93 personnalités (élus, responsables associatifs et syndicaux, artistes,...) ont envoyé une lettre ouverte au préfet de la Côte d'Or concernant une mère de famille nigérianne et ses deux enfants mineurs en France depuis 6 ans et menacés d'expulsion, ce qui les mettraient en grand danger alors qu'ils remplissent toutes les conditions pour être régularisés. Le fils ainé Quadri a déjà été expulsé dans des conditions qui ont suscité une grande émotion sans même lui laisser la possibilité de mettre en oeuvre les recours légaux possibles."
La Cimade déplore le durcissement des Services de l'Etat
D'une façon générale, la CIMADE ((Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués) a constaté un durcissement sévère des services de l'Etat, par une situation très dégradée à l'égard de ressortissants étrangers, que ce soit en matière d'expulsions, ou de considération à l'égard de demandeurs d'asile.