Le festival Modes de vie permet aux habitants de sept quartiers de l'agglomération dijonnaises, de travailler avec des artistes. Pendant un mois, du mardi 22 janvier au Vendredi 22 février 2019, on pourra découvrir leurs créations dans différents lieux.
Pendant un mois, du mardi 22 janvier au vendredi 22 février 2019, le public pourra découvrir le travail d’artistes et d’habitants des sept quartiers bénéficiant de la politique de la ville, de l’agglomération dijonnaise.
La vocation du festival Modes de vie est d’amener la culture dans des lieux où elle ne va pas forcément spontanément.
Une politique de cohésion urbaine et de solidarité envers les quartiers les plus défavorisés qui vise à restaurer l’égalité républicaine et à améliorer les conditions de vie des habitants. Site internet du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
Tisser du lien, créer des passerelles entres les artistes et les habitants des quartiers, c'est l'ambition du collectif organisateur, "Tous d'ailleurs", qui installe des artistes au cœur de la cité. Grâce à ces ateliers de pratiques artistiques, ces rencontres aboutissent à des œuvres collectives dans tous les domaines artistiques : cirque, théâtre, expositions, arts plastiques, musique...
Avec Modes de vie, des habitants éloignées des pratiques culturelles peuvent rencontrer des artistes professionnels les conduisant vers une démarche créative de qualité. Karine Ducourant,
coordinatrice du Festival
Une ambition qui s'appuie sur trois temps :
1/ Des résidences et ateliers
Depuis octobre 2018, plusieurs artistes sont allés à la rencontre des personnes habitants ces quartiers, soit pour animer des ateliers, soit pour s’installer en résidence.
L'édition 2019 du festival Modes de vie a mobilisé douze artistes qui ont mené neufs projets et fait participer environ 200 habitants, enfants et adultes.
D’octobre à janvier ils ont participé à des ateliers animés par des artistes, dans différents lieux : les centres sociaux, les écoles…
2/ Le temps du festival
Les créations sont ensuite proposées, exposées, pendant le temps du festival, aux côtés de celles des compagnies professionnelles qui ont animé les ateliers.
Les spectacles et les expositions sont accessibles dans différents lieux, centre-ville, quartiers, agglomération. Un véritable tissage qui est mené en collaboration avec les structures culturelles.
Un programme riche et diversifié dont voici un aperçu :
♦ Une exposition d’arts plastiques : "Une œuvre à jouer à toucher" du mercredi 23 janvier au samedi 9 février 2019. Il s'agit de créations issues des ateliers proposés par la plasticienne dijonnaise Chacha Boudin. Elle a encadré trois groupes, d’âges différents, qui ont travaillé à partir de tableaux qui se trouvent au musée de Beaux-Arts de Dijon.
Les seniors, de Quetigny et Talant, ont travaillé à partir d’un tableau cubiste.
Les plus jeunes, des écoliers de la Fontaine d’Ouche se sont inspirés du "génie de la marseillaise" sculpté par Rude.
Tous avaient la même consigne, surtout ne pas respecter celle que l’on trouve dans les musée et qui est "Ne pas toucher".
♦ Une exposition de maquettes de décors inspirés d'un opéra, la finta Pazza, du mardi 5 au dimanche 10 février 2019. Des créations issues des ateliers menés par Julie Lardrot, costumière et plasticienne, avec des élèves du Lycée des Marcs d’Or. Un travail réalisé en collaboration avec l’Opéra de Dijon, qui propose cette œuvre dans son programme.
♦ Du cirque : Le plus petit cirK du bord du bout du monde, mercredi 23 janvier à 15h00. En première partie de ce spectacle, le public retrouvera les créations issues des ateliers animés par la compagnie Opopop avec des adultes et des enfants du Centre Social des Grésilles, à Dijon.
3/ L’école du spectateur
Parce que l’accès à la culture ne peut pas se limiter au temps d’un festival, Modes de vie a aussi mis en place l’école du spectateur.
Elle destinée aux habitants qui ont collaboré au festival. Grâce à elle, ils peuvent bénéficier de places de spectacles ou de visites culturelles. Le but est de leur donner le goût de la culture et qu’ils puissent se rendre compte qu'elle est aussi pour eux. Un travail qui est mené en collaboration avec les institutions culturelles de l’agglomération.
Nous essayons de faire en sorte que la majorité des habitants quparticipent à au moins un spectacle ou une visite. Adèle Petitdent, chargée de production et de communication du festival.
Un festival qui a trouvé sa place dans le paysage local, il attire entre 1500 et 3000 personnes chaque année.