Le chantier de la Cité de la gastronomie et du vin de Dijon doit débuter fin 2016. Mais, les responsables économiques locaux sont inquiets car des recours ont été déposés, dont l'un par Emmanuel Bichot, élu de l’opposition. Ce dernier se dit prêt à retirer son recours à certaines conditions.
Que représente le projet de la Cité internationale de la gastronomie et du vin ?
Le projet de la Cité internationale de la gastronomie et du vin est à la fois économique, commercial et touristique.Cette cité aura pour but de faire la promotion du repas gastronomique des Français. Elle rassemblera en un même lieu des équipements culturels, touristiques (hôtel et résidence de tourisme) et commerciaux (boutiques, cafés, restaurants), ainsi qu’un complexe de 13 salles de cinéma. Un projet urbain de grande envergure, comprenant un écoquartier, est aussi prévu.
La Cité internationale de la gastronomie et du vin devrait générer plus de 2 000 emplois, selon ses promoteurs.
Les premiers éléments de cet immense chantier (estimé à 200 millions d'euros) devaient être livrés à la fin de l’année 2018.
Mais, l’incertitude règne depuis qu’Emmanuel Bichot, un conseiller municipal de droite, a déposé un recours devant le tribunal administratif. L'élu dijonnais estime qu'il y aurait dû y avoir un appel d'offres pour ce projet remporté par le groupe de BTP Eiffage et que le prix de vente du terrain qui abritera la Cité n'est pas assez élevé.
Selon Emmanuel Bichot, la facture va avoisiner les 30 millions d'euros pour les contribuables, alors qu'au départ cela ne devait rien leur coûter selon le maire de Dijon. Lors du prochain conseil municipal qui aura lieu le 23 mai, le conseiller d'opposition proposera à François Rebsamen de repartir de zéro en lançant un appel d'offres. Si son appel est entendu, il se dit prêt à retirer son recours devant le tribunal administratif, a-t-il déclaré à France 3 Bourgogne.
Ce recours se rajoute à celui du groupe Seger, qui était en concurrence avec le groupe Eiffage pour la réalisation de la future cité de la Gastronomie.
Il y a quelques jours, François Rebsamen, le maire PS de Dijon, a déjà tiré la sonnette d’alarme.
Le 21 avril dernier, il avait invité les représentants consulaires et les chefs d'entreprises de l'agglomération pour les alerter du danger de ce recours pour l'économie locale.
Cette fois, ce sont les représentants des acteurs économiques locaux impliqués dans ce projet qui ont organisé une conférence de presse lundi 2 mai 2016.
Les responsables de Côte-d’Or de la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprise), de la FFB (Fédération Française du Bâtiment), de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) et de la FRTP (Fédération Régionale des Travaux Publics) Bourgogne ont exprimé leurs craintes par rapport aux retards que ce recours pourrait entraîner. Ils ont demandé solennellement à Emmanuel Bichot de retirer son recours.
A Dijon, les acteurs du monde économique haussent le ton. Ils se disent inquiets pour la cité de la gastronomie, dont la construction doit débuter d'ici fin 2016.
Mais l'incertitude règne depuis qu'un élu de l'opposition, Emmanuel Bichot, a déposé un recours devant le tribunal administratif.
Intervenants :
-Benoit Willot, président de la CGPME de Côte-d'Or
-Emmanuel Bichot, conseiller municipal dijonnais
Reportage : Sylvain Bouillot et Jean-Louis Saintain / Infographie : Cyrille Fouquin / Montage : Pascal Rondi / Intervenants :
- Benoit Willot, président de la CGPME de Côte-d'Or
- Emmanuel Bichot, conseiller municipal dijonnais