La chapelle Saint-Louis de Dijon ne laissera pas place à un immeuble d'habitations. François Rebsamen, le maire de la ville, s'est opposé fin janvier à la destruction du bâtiment.
La bataille pour la sauvegarde de la chapelle Saint-Louis est finie. Le bâtiment, qui se situe près du parc de la Colombière à Dijon, ne sera finalement pas détruit au profit d'un immeuble d'habitations.
François Rebsamen, le maire de la ville, a "opposé un refus à la demande de certificat d'urbanisme opérationnel déposé auprès des services de la métropole". Cette décision a été prise conformément au PLUI-hd (Plan local d'urbanisme intercommunal - habitat et déplacements), afin que soit respecté le "caractère pavillonnaire du quartier des Rotondes".
L'adjoint au maire en charge de l'urbanisme, Pierre Pribetich, a reçu le collectif de la chapelle Saint Louis mercredi 26 janvier pour leur annoncer la nouvelle. "Le maire de Dijon était très soucieux de ce dossier. On voit là la concrétisation de l’esprit du PLUI-hd qui respecte et valorise les quartiers de notre belle capitale régionale", a-t-il précisé.
Un combat débuté en décembre 2021
Suite à la publication du rapport Sauvé, les évêques de France avaient décidé de vendre une partie des biens du clergé. L'argent ainsi récolté rejoindrait le fonds d'indemnisation des victimes de pédocriminalité. La chapelle Saint-Louis faisait donc partie de ces bâtiments destinés à être vendus.
Pour protester contre la destruction du lieu de culte, suite à la vente au promoteur, le collectif de la chapelle Saint-Louis s'était formé le 18 décembre dernier. Une centaine de riverains s'était alors réunie. Une pétition avait également été lancée.
"On est assez nombreux pour réfléchir à des solutions. Notre action peut renforcer cette idée que rien n'est impossible", précisait Bernard Mény, président du collectif.
Et il semble désormais que la sauvegarde de la chapelle Saint-Louis n'avait effectivement rien d'impossible. Reste maintenant à savoir quel usage sera fait du bâtiment. En décembre, le collectif évoquait par exemple la possibilité de le transformer en médiathèque.