La chapelle Saint-Blaise de la basilique de Paray-le-Monial abritait une relique depuis 2016. Il s’agit d’un morceau de tissu avec du sang de Jean-Paul II, le jour où le pape avait été victime d’une tentative d’assassinat. La relique a disparu il y a près de 10 jours. Des empreintes permettront peut-être de retrouver l’auteur des faits.
« C’est triste et révoltant ! ». Le maire de Paray-le-Monial, Jean-Marc Nesme (LR), n’a pas de mots assez durs pour parler du vol. C’était le 9 janvier dernier, le sacristain faisait son tour habituel avant de fermer les chapelles et la basilique, quand il a réalisé que la relique de Jean-Paul II avait disparu. « Or, deux jours plus tôt elle était encore là, d’après des paroissiennes qui se souviennent très bien l’avoir vue, reprend Jean-Marc Nesme.
L’œuvre d’un fidèle ?
« Cette relique, c’est un petit morceau de tissu d’un centimètre carré. C’est un bout de chemise que le pape Jean-Paul II portait en 1981 à Rome le jour de sa tentative d’assassinat. Je ne sais pas si ce vol est l’œuvre d’un fidèle, poursuit le maire, mais celui ou celle qui l’a dérobée connaissait forcément les lieux et la configuration de la petite chapelle qui abritait la relique, analyse-t-il. Le tissu était exposé sur un promontoire, sous une cloche de verre qui n’est pas abimée, et que l’auteur des faits a pris soin de laisser en place, l’air de rien ».
La paroisse de Paray-le Monial a porté plainte et la gendarmerie a ouvert une enquête, elle n’écarte aucune piste, même si l’œuvre d’une personne seule est fortement privilégiée. Des investigations sont menées actuellement à Mâcon par la police scientifique pour tenter d’identifier les empreintes laissées sur la cloche en verre.
Vidéosurveillance renforcée dans la basilique ?
Suite à cette malheureuse disparition, le maire de la commune ne cache pas qu’il est en pleine réflexion sur la façon de mieux sécuriser la basilique de Paray. « Nous avons déjà des caméras de vidéosurveillance à l’extérieur, on peut difficile prendre le parti d’en rajouter à l’intérieur, indique Jean-Marc Nesme. Je pense que les visiteurs et les fidèles n’aimeraient pas être filmés. Mais y faut trouver des solutions", insiste-t-il.
De son côté, le Père Christophe Lagrange a fait savoir à nos confrères du Journal de Saône et Loire que deux autres reliques ayant appartenu au Pape béatifié Jean-Paul II avaient été retirées et mises en sécurité dans un lieu tenu secret. Il est possible que ces deux reliques restent en sécurité définitivement, et qu’elles ne soient plus jamais exposées en permanence à la vue de tous. Une réflexion qui sera menée dans les prochaines semaines. "Pour prendre moins de risques, ne faut-il pas les sortir que de temps en temps, pour des dates importantes ou des grandes célébrations ?, s'interroge Jean-Marc Nesme. C’est à la paroisse surtout que reviendra la décision".