Votre vélo est mal en point ? Vous ne savez pas comment le remettre sur ses roues ? Et si vous faisiez appel à Lilian ? Il prend en charge tous les vélos défaillants, les vieux comme les modernes. Il vient les prendre chez vous, à Dijon et ses environs, et les rapporte une fois réparés.
 

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Un réparateur au parcours atypique

Lilian Bonnard est un spécialiste de la restauration des vélos anciens. Depuis un an et demi, il s’est installé à son compte dans un atelier sur les hauteurs de Dijon. C’est son activité principale. Il a le statut de microentreprise qui lui va très bien : statut fiscal et comptable très simplifiés, bref une gestion plus allégée qu’une entreprise classique.

C’est exactement ce qu’il fallait à ce jeune patron au cursus atypique : après des études d’information et communication, Lilian s’était lancé dans le journalisme et travaillait dans la presse écrite à Dijon.
Mais, comme beaucoup de jeunes de sa génération, il n’a pas hésité à se reconvertir pour vivre de sa passion : restaurer les vélos, des objets qu’il aime particulièrement. "Ce métier plus manuel qu’intellectuel m’apporte beaucoup de satisfaction et de reconnaissance", dit-il. "J’aime ce côté solitaire dans mon atelier, le contact avec les cycles."
 

C’est le premier véhicule qui m’a permis d’être libre et d’aller plus loin que le bout de ma rue.



Déjà tout petit, en été, dans la maison de campagne familiale,  il aimait jouer avec les vélos qui se trouvaient  dans la grange ou le  garage familial. C’est comme ça qu’il a appris à bricoler. "Mon père est pour beaucoup dans cette transmission", explique Lilian. "Il est électromécanicien de formation et passionné par les vieux objets et notamment les vieux 2 roues. Il m’a transmis le virus pour les cycles anciens."

Cet attrait pour les vélos s’est amplifié pendant l’adolescence. "C’est le premier véhicule qui m’a permis d’être libre et d’aller plus loin que le bout de ma rue. C’est ainsi que le vélo est devenu mon compagnon de tous les jours."

 
 

Un vélo n’a pas de problème de démarrage le matin !

Lilian s’est fixé une règle : utiliser un seul vélo qui lui est cher. Il a opté pour un vélo hybride customisé, monté avec des pièces modernes, sur un cadre Gitane de 1981 qu’il a restauré. Il voue une véritable affection à ce cycle sur lequel il passe des heures. "Il me transporte partout et n’a jamais défailli. Il se faufile dans la circulation et n’a pas de problème de démarrage le matin."

Avant de créer son entreprise, Lilian a participé à l’aventure de La Bécane à Jules, une association dijonnaise qui organise des ateliers d’auto-réparation où tout le monde peut venir apprendre à s’occuper de son vélo. C’est là qu’il a fait ses premières armes pendant 3 ans avant de se lancer.

Aujourd’hui, Lilian répare 10 à 20 vélos par semaine, des anciens et des modernes. Il faut compter aux alentours de 40 euros pour refaire à neuf le freinage par exemple. De façon générale, les frais n’excèdent pas 60 euros. C’est un travail saisonnier, qui l’occupe du printemps jusqu’au début de l’automne, car c’est à cette période que la plupart des gens sortent leur vélo.

Le jeune réparateur de 28 ans a aussi beaucoup de clients qui habitent en ville et qui se déplacent quotidiennement en vélo, car ils ne possèdent pas de voiture. "On trouve aussi bien des étudiants que des retraités", dit-il.
 
 

Sacrifier des vélos pour permettre à d’autres de continuer à rouler 

L’hiver, le jeune passionné de cycles se consacre à la restauration de vélos pour des collectionneurs.

Il parcourt la campagne à la recherche de vélos anciens et de pièces détachées. Il peut ainsi proposer à la vente des vélos de ville vintage, prêts à rouler et entièrement rénovés, pour 150 à 300 euros. Il en vend beaucoup à l'étranger : en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Japon...

L’an dernier, il a ainsi démonté entre 200 et 300 vélos. "Des vélos sacrifiés comme « donneurs d’organes » pour permettre à d’autres vélos de continuer à rouler", sourit-il.

 


 
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