Lesbiennes, gays, bi et trans de la région Bourgogne ont défilé dans les rues de Dijon samedi 28 mai 2016 dans l’après-midi. "Ensemble pour l’égalité des droits", c’était le mot d’ordre de cette manifestation LGBT.
La 4e Marche des Fiertés organisée par CIGaLes et d'autres associations a réuni environ deux cents personnes, qui se sont retrouvées place Wilson. Le cortège a ensuite rejoint la place de la République en passant par la place du Théâtre.
"C’est un jour de fête pour s’assumer, pour montrer que l’homosexualité c’est normal et qu’elle ne doit pas être cachée", dit une des marcheuses. Mais, la démarche n’est pas facile, car les agressions à caractère LGBTphobes sont encore nombreuses.
Cette année, les participants à la Marche des Fiertés portaient une double revendication : en 2016, "l’égalité des droits n’est toujours pas une réalité", déclare Alexandre Simard, président de l’association CIGaLes (Collection Incroyable de gays, lesbiennes, bi et trans).
Super #marchedesfiertes à @dijon #LGBT #égalité pic.twitter.com/mxYFRxilhQ
— UNEF Bourgogne (@UnefBourgogne) 28 mai 2016
Tout d’abord, "les personnes transgenres (celles qui adoptent une identité de genre non liée à leur sexe de naissance) restent toujours soumises à une obligation de stérilisation par les tribunaux pour avoir des papiers d'identité conformes à leur genre", déplore le responsable de CIGaLes. "On leur demande de suivre un traitement hormonal ayant pour effet une transformation physique ou physiologique définitive". L’association milite pour que les personnes transgenres aient la possibilité d’effectuer ces démarches administratives gratuitement, sur simple présentation de leur requête auprès d’un officier d’état-civil, sans qu’on leur demande de passer une expertise médicale.
#Pride #LGBT Dijon 2016 : Les couleurs inoubliables pic.twitter.com/oQvxmbLN1H
— Jean Neyge 3.0 (@SirJohnTalbot) 28 mai 2016
La deuxième revendication concerne "les couples de même sexe qui ne sont pas égaux aux couples hétérosexuels face à la filiation, en raison du refus de la PMA (procréation médicale assistée) pour les couples homosexuels".
Il y a tout de même des avancées comme la Charte d'Engagement LGBT qui a déjà été signée par 40 entreprises et collectivités locales, dont la ville de Dijon qui a pris cet engagement vis à vis de son personnel.
#Dijon engagée contre les discriminations à l'égard des homo-, bi- et transsexuels. Charte #LGBT affichée en mairie. pic.twitter.com/pAesh73sIU
— Ville de Dijon (@dijon) 27 mai 2016
Mais, de l’avis de tous, le chemin reste encore long, comme en témoigne le jugement rendu en avril 2016 par le conseil de prud'hommes de Paris. Celui-ci considère que le terme de "PD" adressé à un coiffeur n'est pas homophobe, car "il est reconnu que les salons de coiffure emploient régulièrement des personnes homosexuelles".