Dans les quartiers du Grand Dijon, ils ont pour objectif d'assurer la "médiation" entre les habitants et les autorités. Problème : on leur demande désormais de remplir des fiches descriptives sur les quartiers. Ca passe mal chez les habitants et les médiateurs sont désormais pris à parti.
"On n'est pas des balances !" insiste Khaled Saimouaia. Pourtant, c'est bien ce qu'on lui répète à longueur de journées quand il exerce son travail. Comme 17 de ses collègues, l'homme est médiateur pour le Grand Dijon, un job en quartiers prioritaires qui demande écoute et accompagnement. Sauf que désormais, c'est la boule au ventre que Khaled part au travail.
Des fiches qui passent mal
Les médiateurs du Grand Dijon doivent désormais remplir des fiches descriptives sur les quartiers. Sauf que ça passe mal auprès des habitants qui se sentent épiés.Nous sommes agressés verbalement, physiquement. On nous insulte de balances, de poucaves. On part au travail avec une boule au ventre...
Côté Grand Dijon, on tente de calmer le jeu : "Il ne s'agit que d'une veille sociale et territoriale. Ces éléments sont ensuite envoyés aux bailleurs sociaux et aux mairies." assure Patrick Tite, Directeur de l'Association Grand Dijon Mediation (AGDM).
Grève prévue le 23 mars
Les délégués du personnel des médiateurs sont soutenus par le syndicat Solidaires. Ils appelleraient à une grève illimitée à partir du vendredi 23 mars 2018.