La garde des Sceaux, Christiane Taubira, était à Dijon vendredi 4 juillet 2014 pour les cérémonies du 40e anniversaire de l’Ecole nationale des greffes. Ce déplacement s'est déroulé sur fond de grogne des greffiers et des avocats.
Pourquoi les greffiers sont-ils en colère ?
Depuis le mois de mars, les greffiers manifestent leur mécontentement un peu partout en France. C’est le cas notamment en Bourgogne, où de nombreux rassemblements ont eu lieu.La grogne est partie d’un projet de réforme qui prévoit d’élargir les missions des greffiers. Ceux-ci pourraient, par exemple, prononcer un divorce par consentement mutuel, une compétence qui relève actuellement des juges.
La profession réclame notamment une revalorisation de la grille des salaires qui n'a quasiment pas bougé depuis 2003.
Quelle sont les missions des greffiers ?
Les greffiers exercent une profession de l'ombre qui est essentielle au fonctionnement du système judiciaire. Ils accueillent le public, enregistrent les demandes des plaignants, informent les différentes "parties" des dates d'audience, retranscrivent officiellement les débats, rédigent les arrêts du tribunal, etc.Les greffiers sont formés à l’Ecole nationale des greffes, qui se situe à Dijon. L’établissement, qui a été créé en 1974, fête ses 40 ans. On y forme l'ensemble des personnels des tribunaux de l'ordre judiciaire: greffiers, greffiers en chef, secrétaires et adjoints administratifs (fonctionnaires des catégories A, B et C), soit 22 000 agents.
Quel est le programme de Christiane Taubira ?
La ministre est arrivée à l’Ecole nationale des greffes vers 9h 55. Elle s’est entretenue avec l’équipe dirigeante de l’établissement.Un peu avant 10 h 30, une rencontre était prévue avec les représentants des organisations syndicales nationales.
Les cérémonies du 40e anniversaire de l’Ecole nationale des greffes ont débuté aux alentours de 11h. "L'ENG est une école sur laquelle je compte beaucoup pour participer à la dynamisation de la réforme judiciaire", a déclaré notamment la garde des Sceaux. Au même moment, des greffiers de la cité judiciaire manifestaient à l'extérieur en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire entre autres "Fonctionnaires en colère" ou encore "Justice du 21e siècle avec des moyens du 18e".
Le déplacement ministériel a pris fin vers 13 h, par l’inauguration d’une exposition de photos.