Dijon : le musée des beaux-arts métamorphosé se prépare à rouvrir ses portes

Après une cure de jouvence qui aura duré 10 ans, le musée des beaux-arts rouvrira ses portes vendredi 17 mai 2019.  Découvrez en avant-première ce qui se cache derrière ses portes encore closes !

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Plus que quelques semaines avant l’inauguration du musée des beaux-arts de Dijon vendredi 17 mai 2019.

Le musée des beaux-arts de Dijon, qui a ouvert ses portes en 1799, est l’un des plus grands de France. Sa particularité  est qu’il se trouve dans un site historique, le Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne

Il est aujourd'hui métamorphosé après 10 ans de travaux, qui se sont déroulé en plusieurs phases.
L’édifice, la muséographie, le sens de la visite et même l’entrée du musée ont été rénovés ou repensés. Ce nouvel écrin va accueillir 1500 œuvres, dont 20 % changeront régulièrement.

- La première tranche de travaux entre 2008 et 2013 avait déjà permis de remettre en valeur la grande salle de l’hôtel de Philippe le Bon qui abrite les tombeaux des ducs de Bourgogne.
- Cette seconde et dernière tranche, qui a débuté en 2015, a pour objectif de rendre leurs splendeurs à des parties de l’édifice érigées entre 14 e et le 20 e siècle.
Un chantier qui a nécessité le dialogue entre deux architectes : Yves Lion, architecte maître d’œuvre, et Eric Paillot, architecte des monuments historiques.

 

Que va découvrir le visiteur à la réouverture ?

Une partie des chefs-d’œuvre ont déjà regagné leurs salles. A J-30 jours de la réouverture au public et du lancement des festivités qui fêteront l’événement, François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole, lève le voile.

Quand je me suis lancé dans ces travaux d’Hercule, je ne pensais pas que cela prendrait trois mandats. François Rebsamen

Une visite menée en compagnie de Christine Martin, adjointe à la culture, David Liot, directeur des musées et du patrimoine de Dijon, Sandrine Balan, conservatrice en chef du patrimoine et chef du projet de rénovation et Thomas Charenton adjoint au directeur.
 

Une véritable ruche au travail !


En entrant dans les lieux il est difficile d’imaginer qu’il ne reste que 30 jours pour terminer le chantier et accueillir les premiers visiteurs.

Des protections recouvrent encore les escaliers, des bâches sont posées sur certains sols, des tableaux posés par terre attendet de trouver leur place. Les artisans et les ouvriers s’affairent dans la poussière et le bruit. Place de Libération, une grue permet de faire passer les œuvres les plus volumineuses par les fenêtres.

Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre !


Mais il suffit d’arriver dans la salle des statues pour comprendre l’ampleur du chantier. Fini la salle vieillotte, les murs fissurés, le plafond terni par le temps.
Aujourd’hui, même si les sculptures sont en cours de réinstallation, on est tout de suite frappé par la beauté du lieu. Le sol a été entièrement refait, à l’identique, et consolidé pour supporter le poids des œuvres. Le plafond a été nettoyé et restauré, mettant en valeur l'oeuvre qui l’orne.

Dans les salles accueillant les œuvres du 19e siècle, les fenêtres, longtemps obstruées, sont aujourd'hui ouvertes, laissant ainsi entrer la lumière. Mais ces ouvertures sont aussi un lien avec l’extérieur. Le visiteur peut voir le centre-ville et depuis la rue, le passant pourra lui aussi jeter un œil à l’intérieur du musée.
 


Un parcours entiérement renouvelé

L’entrée  du musée se fait désormais depuis la place de la Sainte-Chapelle.
Le sens du musée suit un parcours chronologique  de l’Antiquité à nos jours et s’articule autour de la cour et de la tour de Bar.

C’est au premier étage qu'on trouve désormais une partie des œuvres contemporaines de la donation Granville. Sur un mur du 14e siècle de la tour de Bar, servant de décor, doivent être accrochés des tableaux de Charles Lapicque (peintre du 20e siècle) faisant dialoguer entre elles les différentes époques.
 

Mais le choix d’une visite chronologique n’empêchera pas une approche thématique. Dans certaines salles on trouve des peintres connus et moins connus, dans une autre un tableau de Sophie Rude et un de Yan Pei-Ming.

Pour aider les visiteurs, des dispositifs numériques ont aussi été installés. L’un d’entre eux rend hommage à deux grands collectionneurs, Pierre et Kathleen Granville.

Grâce à ce vaste chantier de rénovation, des tableaux qui étaient dans les réserves depuis des décennies, sont mis en valeur.

Un chantier de rénovation de 60 millions d’euros qui n’empêchera le musée de rester gratuit pour les visiteurs.

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