Des salariés du secteur de la psychiatrie ont manifesté devant l’ARS (Agence Régionale de Santé) à Dijon mardi 2 avril 2019. Ces professionnels, venus de Bourgogne et de Franche-Comté, réclament davantage de moyens pour pouvoir donner des soins plus humains aux patients.
"On n’a plus assez de lits pour pouvoir recevoir tout le monde"
"Hier, ils étaient 20 à l’accueil pour 8 lits. On les accueillis sur des lits de camp et des lits d’appoint. C’est une situation qui dure depuis 2016. On en a ras le bol", témoigne Delphine Chrétien, secrétaire générale CGT à l’hôpital psychiatrique La Chartreuse, à Dijon.Elle est venue protester contre le manque de moyens, de personnels et les conditions de travail qui se dégradent. Une quarantaine d’autres salariés des Centres Hospitaliers Spécialisés de Dijon et Auxerre sont aussi présents. Quelques-uns ont même fait le déplacement depuis Saint-Ylie, dans le Jura, en Franche-Comté.
Une délégation syndicale des salariés a été reçue à 14h par un responsable de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.
L’état de délabrement de la psychiatrie en France est notoire depuis des années.
"On a sous-investi ce secteur depuis des décennies", a reconnu le président de la République le 28 février 2019, lors d’un déplacement à Pessac, en Gironde.
"J'ai demandé à la ministre de la Santé de préparer une initiative d'ampleur", a dit Emmanuel Macron, en parlant d’un "monde en grande difficulté". L'objectif est d'apporter une réponse "à l'automne", a-t-il assuré.
De son côté, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis une centaine de millions d'euros supplémentaires pour la psychiatrie et la santé mentale dès 2019.