À partir du samedi 24 octobre à minuit, le couvre-feu sera appliqué pour les dijonnais et pour l’ensemble du département de la Côte-d’Or. Qu’en pensent les habitants ? Nous sommes allés à leur rencontre à quelques heures de l’instauration de la mesure.
La vie sociale des dijonnais sera à nouveau perturbée avec le couvre-feu. Au marché des Halles à Dijon, les habitants sont partagés sur cette restriction imposée.
Pour certains, le couvre-feu ne changera pas grand-chose : « c’est très rare que je sorte le soir sauf pour aller dans des spectacles et au cinéma » selon Nicole, retraitée. Pour Camille, jeune étudiante, on accepte le couvre-feu mais avec fatalité : « C’est dommage mais on est obligé. Du coup, je vais moins sortir au restaurant et rester dans mon appartement. C’est indispensable et nécessaire de respecter les mesures du gouvernement ».
Vincent, lui, est infirmier libéral partage également cet avis de résignation : « c’est un peu de liberté en moins mais on a l’habitude. Ça restreint certains loisirs pour aller au restaurant le soir et pour boire un verre. Je comprends les mesures car c’est très compliqué en ce moment à l’hôpital ».
« Le couvre-feu, ça fait référence à des heures sombres de notre histoire »
Même si la situation sanitaire en Bourgogne se dégrade avec de plus en plus d’hospitalisations, il y a ceux qui n’adhèrent pas à la stratégie de couvre-feu à Dijon. C’est le cas de Gilles, habitant du Jura : « L’idée que le virus circule entre 21h00 et 06h00 me laisse dubitatif. Donc je ne vois pas l’intérêt, hormis pour embêter les jeunes. Et quand on parle de couvre-feu, ça fait référence à des heures sombres de notre histoire ».
Le couvre-feu qui débute ce samedi doit durer au moins six semaines c’est-à-dire jusqu’à début décembre.
Mais le gouvernement n’exclut pas de le prolonger. Cela pourrait avoir un impact avec la célébration des fêtes de fin d’années. Tamara, étudiante, redoute: « ça va être compliqué pour nos commerçants. Les fêtes de Noël arrivent. Après si on ne peut pas se réunir pour célébrer Noël, ça n’a pas de sens ».
Qu’on soit pour ou contre, il sera donc impossible de sortir de son domicile entre 21h00 et 6h00 du matin sauf pour un motif professionnel, une raison médicale ou pour un motif familial impérieux. Les contrevenants s’exposent à une amende de 135 euros qui pourrait passer à 3 750 euros et six mois de prison en cas de récidive.
Le reportage de Nathan Vildy et de Camille Becchetti.