Depuis 6 mois, Catherine Lopez, propriétaire du salon Racines Naturelles, cherche une coloriste. Mission difficile pour la dijonnaise, qui n'est pas la seule dans ce cas. Même si le secteur emploie plus de 95 000 personnes en France, recruter du personnel reste difficile.
"Recherche coloriste, formation à la coloration végétale assurée." Voilà ce qu'on peut lire en première page du site internet du salon de coiffure dijonnais, Racines Naturelles. Catherine Lopez, propriétaire du salon cherche une coloriste pour un contrat de 15 mois, qu'elle formera aux techniques de coloration végétale, afin de remplacer une de ses salariées partie en congés maternité et parental. Depuis six mois, seulement 5 jeunes femmes ont passé un entretien mais aucune n'a pu être embauchée.La coiffeuse a pourtant tout essayé : les petites annonces, alerter les écoles de coiffure et les commerciaux. Elle a même posté plusieurs messages sur les réseaux sociaux.
Rien d'étonnant selon Elisabeth Schneider ! La responsable Côte-d'Or de l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure constate que le secteur de la coiffure manque de personnels qualifiés. Moins de jeunes entrent en apprentissage. Quand c'est le cas, ils décrochent pour une bonne partie un CDI chez leur maître d'apprentissage. D'autres prennent le statut de micro-entrepreneur et deviennent coiffeurs à domicile. Enfin, certains abandonnent aussitôt le métier. Il reste donc peu de candidats à l'embauche.
La coloration végétale, qu'est ce que c'est ?
Le salon de Catherine Lopez ne jure que par la coloration végétale. Mais en quoi cela consiste-t-il ? Les colorations végétales sont des colorations composées à 100% d'ingrédients d'origine végétale. Il s'agit de henné, du brou de noix, d'indigo ou encore de thé noir par exemple. Ces actifs se présentent le plus souvent sous forme de poudres mélangées à de l'eau chaude pour former une pâte. En plus de colorer, cela constitue un véritable soin pour le cheveux.
Un reportage de Marilyne Barate et Amélie Douay :
- Catherine Lopez, coiffeuse et chef d'entreprise
- Elisabeth Schneider, rresponsable Côte-d'Or de l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure