Dijon : surveillant pénitentiaire, un métier méconnu

C'est un métier dont on ne rêve pas enfant et que l'on connaît peu. Le ministère de la Justice mène depuis plusieurs années des campagnes de recrutement pour trouver des surveillants pénitentiaires.

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"C'est un vrai métier, pour avoir envie de le faire, il faut le connaître", selon Justine, 39 ans. Cheffe cuisinier, c'est en livrant des repas en milieu pénitentiaire que lui vient l'idée d'une reconversion. Aujourd'hui, elle termine son second stage pratique indispensable à la validation de sa formation. La prise de service est matinale, elle est sur le pont dès 6h45.

Chaque année, de nombreux candidats au poste de surveillant abandonnent en se confrontant à la réalité de la prison : "Le premier jour je me suis posé beaucoup de questions sur le rôle du surveillant, sur son positionnement. Sur le fait d'avoir peur ou non des personnes détenues". 

"J'avais une image toute faite de la prison"

Justine a appris à aimer ce métier qu'elle a découvert fortuitement : "J'avais une image toute faite de la prison, un endroit sale avec des odeurs et des surveillants ou plutôt des matons pas forcément souriants".

Au quotidien, elle devient un témoin du très fermé milieu carcéral. Elle observe les détenues laver les sols, participer à la distribution des repas, suivre des formations pour se réinsérer à leur sortie. Une part sociale de son métier qui l'a séduite et qu'elle se plaît à raconter.

L'administration pénitentiaire recrute 2800 surveillants jusqu'au 4 mai 2018.


Michael, lui, a 18 ans de métier derrière lui. Il décrit des conditions de travail difficiles et un métier qui a beaucoup évolué depuis son recrutement. 

En presque 20 ans, la sécurité est devenue priorité absolue. Celle des détenus, celle des gardiens, aussi. En moyenne, les prisons françaises recensent 11 agressions de gardiens tous les jours. La violence a changé de nature : elle est sporadique, omniprésente. 

 

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