Le CHU de Dijon a apporté des précisions, ce mardi 8 novembre, sur le décès d'une patiente admise en août dernier pour une opération du fémur. L'hôpital réfute les accusations de ne pas avoir nourri la victime pendant plusieurs jours et indique que la patiente présentait des comorbidités.
Que s'est-il vraiment passé au CHU de Dijon en août dernier ? L'hôpital a tenu ce mardi une conférence de presse, pour apporter des précisions à cette affaire dans laquelle Claudette Simon, une patiente de 77 ans, a trouvé la mort dans des circonstances troubles.
La victime avait pourtant été admise pour une simple opération du fémur. Mais selon ses enfants, rencontrés par BFMTV, elle aurait été laissée à jeun pendant quatre jours avant d'être admise en réanimation, le 28 août. La septuagénaire se serait même plainte plusieurs fois auprès de ses enfants et des infirmières, avant de finalement décéder le 31 août. Sa famille a déposé plainte pour négligence. Le parquet de Dijon a de son côté ouvert une enquête.
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Retrouvez le déroulé de la conférence de presse
17h20 - La conférence de presse se termine. Le CHU confirme ne pas avoir été en contact avec la famille de la victime. "Le dépôt de plainte a été très rapide, ce qui engage le CHU dans une procédure judiciaire et qui rend difficile le contact avec la famille", affirme Lucie Ligier.
17h17 - La patiente présentait également des comorbidités. Après quatre reports de son opération, elle a décompensé et a été admise en réanimation. Pour l'heure, on ne sait pas de quoi la victime est décédée, mais vraisemblablement pas de faim, selon le CHU. "Être à jeun avant une opération chirurgicale, c'est 6h avant l'intervention", explique Corinne Calard. "Mais si l'opération est repoussée, on reprend un cycle d'alimentation normal."
17h12 - On en apprend plus sur le profil de la victime. "Elle avait 77 ans et présentait une fracture du fémur pour laquelle une intervention de stabilisation était préconisée", précise Emmanuel Baulot. Mais ladite opération n'a pas pu être réalisée à cause de reports intempestifs, dus à un manque de personnel. "Pour que les salles soient ouvertes, il faut du personnel qualifié et compétent, mais ces conditions n'étaient pas remplies" selon le chef du service de chirurgie orthopédique. La patiente a donc été maintenue à jeun. Mais après chaque report, des repas ont été commandés et distribués. "Le dossier de suivi atteste que des repas lui ont été fournis après chaque report", assure Emmanuel Baulot, formel.
17h10 - "Nous avons informé l'ARS BFC de la survenue de cet événement. Le CHU, dès début septembre, a réalisé lui-même une première analyse de l'évolution de ce dossier", indique Lucie Ligier. Emmanuel Balot indique quant à lui que l'équipe médicale partage "la profonde tristesse de la famille touchée".
17h - La conférence de presse débute. Lucie Ligier, directrice générale adjointe, Emmanuel Baulot, chef du service Chirurgie orthopédique et traumatologique adulte, et Corinne Calard, coordinatrice générale des soins sont présents. "Il est important pour nous que nous puissions apporter des éléments de réponse à la famille de la victime", déclare d'emblée la directrice générale adjointe. "Nous sommes en réserve sur les éléments précis du dossier. L'enquête a été initiée, et dans l'intérêt de l'enquête et le respect de la dignité de la famille, nous souhaitons son bon déroulement."