Economie : après deux années déjà compliquées, le coût de la rentrée encore en hausse pour les étudiants de Bourgogne

Selon une étude de la FEBIA (fédération étudiante de Bourgogne inter-associative), le coût de la rentrée devrait augmenter de 1,02 % en 2021 en comparaison avec l'année dernière. Dans les faits, ce sont surtout les coûts de la "vie courante" qui croissent. Au contraire du portefeuille des étudiants.

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"La situation exceptionnelle de l'an passé, catastrophique pour les étudiant·e·s, devient aujourd'hui la norme". C'est en ces mots que la FEBIA (fédération étudiante de Bourgogne inter-associative) introduit son rapport sur le coût de la vie étudiante pour la rentrée 2021-2022. L'année universitaire écoulée était déjà une année noire pour les étudiants et cette rentrée 2021 ne démarre pas sous les meilleures auspices.

En effet, selon cette étude, réalisée sur la base des coûts moyens pour un étudiant en licence, non-boursier, âgé de 20 ans et vivant seul en Bourgogne-Franche-Comté, le coût de la rentrée 2021-2022 sera en hausse de 1,02 % par rapport à la précédente. Portant le coût total à 2096,12 € par étudiant.

Cette somme se compose de frais spécifiques ponctuels de rentrée (inscription à l’université, complémentaire santé, contribution à la vie étudiante et de campus, assurance logement et frais d’agence) mais également de frais de vie courante mensuels. Ce sont tout particulièrement ces derniers qui augmentent de manière significative cette année.

 

Les prix des loyers et du matériel informatique encore en hausse

"Dépenser 2000 euros dès la rentrée, c'est un coût toujours important, regrette Quentin Genelot, le Président de la FEBIA en Bourgogne. La situation des étudiants est déjà fragilisée, mais cela peut précariser encore plus les étudiants et ce, dès le premier mois de cours. De plus, ces difficultés financières se retrouvent parfois dans les résultats lors des partiels."

Dans la région, c’est sans surprise à Dijon que les loyers sont les plus onéreux. Ils coûtent en moyenne 432,13 euros par mois. Suivent Auxerre (369,80 €) Chalon-sur-Saône (361,58€) et Mâcon (327,08€). Nevers (330,53€) et Le Creusot (300,48€) ferment la marche.

Dans son rapport, la FEBIA pointe également du doigt l'augmentation "exponentielle" du coût du matériel informatique. Devenu essentiel depuis que la pandémie de Covid impose, par intermittence, l'enseignement à distance, sa hausse est estimée à 20 %. 

La FEBIA propose une allocation de rentrée pour les étudiants

Selon une autre enquête menée par la FEBIA, un quart des étudiants n’avaient pas une connexion internet suffisante pour suivre leurs cours et réaliser leurs travaux pendant le premier confinement. Dès lors, la fédération estudiantine expose ses propositions : "Nous proposons une allocation de rentrée pour venir en aide aux étudiants, déclare son Président, Quentin Genelot. Il faut réellement identifier le public en difficulté, afin de lui offrir un meilleur accompagnement. Il n'y a pas besoin de grandes réformes ou de nouvelles idées, des aides existent déjà, comme les bourses. Mais il faut d'avantager pointer les difficultés pour apporter des aides adaptées."

Une enquête de l'UNEF plombe le bilan depuis l'élection d'Emmanuel Macron

Ce dimanche 15 août, le syndicat étudiant UNEF (Union nationale des étudiants de France) publiait lui aussi, une enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante. Selon lui le coût de la vie étudiante a augmenté sous le quinquennat d'Emmanuel Macron [NDLR: élu en mai 2017] tandis que les revenus des étudiants ont baissé.

Il estime à près de 40 euros "l’argent que les étudiant·e·s ont perdu chaque année en aides directes depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017", alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 10 % sur la même période. En cause, "près de 41,2 millions d’euros de coupes budgétaires" dans les aides directes aux étudiants entre 2017 et 2019, selon un calcul de l’UNEF.

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