Fin de vie : "Pas en mesure "d'accéder à sa demande", Emmanuel Macron répond à Alain Cocq

Dans une lettre datée du jeudi 3 septembre, le Président de la République a répondu à Alain Cocq en déclinant sa demande de pouvoir partir "dignement". 

L'association "Handi mais pas que" a publié jeudi soir sur sa page Facebook l'intégralité de la réponse du President de la République à Alain Cocq, un homme de 57 ans atteint d'une maladie incurable.

Alors que le Dijonnais réclame le droit de mourir dans la dignité, Emmanuel Macron lui a répondu qu'il n'était "pas au-dessus des lois" et qu'il n'est pas en mesure "d'accéder à [sa] demande". 

Si le président de la République se dit "très sensible et admiratif" du combat d'Alain Cocq, il justifie sa réponse négative en déclarant qu'il ne peut "demander à quiconque d'outre-passer notre cadre légal actuel"
Emmanuel Macron ajoute néanmoins :
"J'ai entendu les démarches personnelles que vous souhaitez entreprendre aujourd'hui, celles qui consistent à refuser tout acharnement thérapeutique. […] Avec émotion, je respecte votre démarche."

Le chef de l'Etat conclut la lettre par une mention manuscrite Enfin, une mention manuscrite conclut :" avec tout mon soutien personnel et mon profond respect".

S'il autorisait, cela signifierait qu'il serait un assassin" - Alain Cocq, à propos de la réponse d'Emmanuel Macron

Interrogé ce vendredi 4 septembre par Caroline Jouret de France 3 Bourgogne, Alain Cocq n'est pas surpris : "Il n'y a pas eu de charge émotionnelle. Je savais à 99,99% que la réponse[du président de la République] serait négative. S’il autorisait, cela signifierait qu'il serait un assassin."
 A quelques heures de sa lente agonie annoncée, le quinquagénaire dijonnais déclare être "détendu et serein".

Alain Cocq a décidé de mettre fin à ses jours à partir du vendredi 4 septembre "au coucher", en cessant ses traitements et en arrêtant de s'alimenter. Afin de "montrer aux Français ce qu'est l'agonie obligée par la loi Leonetti", le Bourguignon a décidé de diffuser sa fin de vie, dont il estime qu'elle durera "quatre cinq jours", dès samedi matin au réveil, "en direct sur (sa) page Facebook". Il espère ainsi documenter sa mort afin de favoriser une évolution de la législation française. Il espère toutefois que personne n'interviendra pour en empêcher la diffusion.

En juillet dernier, il avait écrit au président de la République : "Je demande simplement à partir dans la dignité, avec une assistance active du corps médical". Le 25 août dernier, il avait eu un entretien avec des membres du cabinet du Président de la République. Depuis, la démarche du Dijonnais a connu un échos médiatique très important. 

Sa requête que l'Elysée a donc officiellement décliné ce vendredi. 
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