Le DFCO est avant tout un collectif. Solidarité et complicité ont forgé la force et la réussite du groupe. Mais, certains hommes ont été des éléments moteurs. Tour d’horizon !
Olivier Dall’Oglio, le bâtisseur
Olivier Dall’Oglio prend les rênes de Dijon en 2012, au moment où le club redescend en Ligue 2 après une saison éclair dans l’élite. Ce n’était pas forcément le moment plus favorable mais le Gardois a su en faire une chance : l’occasion de rebâtir un projet et une équipe.Si certains avaient pointé son manque d’expérience au moment de sa nomination - il avait notamment entraîné les moins de 18 ans de du Nîmes Olympique, l’équipe réserve de Troyes ou les amateurs d’Olympique Alès puis dirigé le centre de formation du DFCO -, Olivier Dall’Oglio a vite fait taire les sceptiques.
Sous sa férule, le DFCO a constamment progressé : 7e à la fin de la saison 2012-2013, 6e en 2013-2014, 4e en 2014-2015 et la consécration avec la remontée en Ligue 1 cette saison. L’hebdomadaire France Football avait décerné à Olivier Dall’Oglio le titre de meilleur entraîneur de Ligue 2 de l’année 2014 et l’UNFP (l'Union Nationale du Football Professionnel) a fait de même cette saison.
Ce fin tacticien a su repérer et donner leur chance à des jeunes (Souquet, Marié), recruter dans les divisions inférieures, panacher ces footballeurs avec des joueurs d'expérience tout en fondant un groupe soudé, tendu vers le même objectif de reconquête. Si Olivier Dall'Oglio adopte un ton mesuré en conférence de presse, c’est un véritable meneur d’hommes !
Frédéric Samaritano, le maître à jouer
C’est un milieu offensif petit par la taille (1,62m) mais grand par le talent ! Quand Frédéric Sammaritano signe à Dijon en juin dernier, le club fait une belle prise de guerre. Il était une pièce maîtresse de l’AJA depuis deux ans, avec qui, il a connu le grand frisson : la Ligue 1, la Ligue des Champions, et même une finale de coupe de France contre le PSG.
Mais le Breton a estimé que le DFCO lui offrait plus de chances de retrouver les sommets. Bien vu ! Très vite, son expérience et sa technique l’ont conforté dans sa place de leader. Il distribue le jeu avec le talent et la lucidité d’un vieux sage. Ses passes décisives font mouche. Sur coup de pied arrêté, il semble trouver d’instinct la tête de Jullien, la tour de contrôle de Dijon.
Dans la capitale des Ducs, Frédéric Sammaritano s’est imposé comme le maître à jouer.
Christopher Jullien, la "forte tête" !
Christopher Jullien a tout d'un grand ! Et sa taille (1.95 m) n'explique pas tout. Ce défenseur central de 22 ans s'est révélé à Dijon après deux saisons frustrantes passé sur le banc de Fribourg. Depuis que le club allemand l'a prêté au DFCO, il brille par son jeu de tête exceptionnel : huit buts inscrits de cette façon depuis le début de la saison et à une journée de la fin du championnat. Il pèse également sur les défenses adverses.A Dijon, Christopher Jullien a confirmé ainsi son gros potentiel. Natif de Seine-et-Marne, il a été formé à Auxerre pendant six ans. C'est avec l'AJ Auxerre qu'il a marqué son premier but en professionnel. Et devinez quoi ? C'était face à Dijon, en 2012, et de la tête ! Un an plus tard, il a remporté le mondial des moins de 20 ans avec l'équipe de France de Pogba et Thauvin. L'an prochain, il devrait être très courtisé par des clubs, ravis d'accueillir ce défenseur bondissant et dominateur dans les airs !
Baptiste Reynet, le dernier rempart
L’UNFP (l’Union Nationale de Football Professionnel) ne s’y est pas trompée. Elle a consacré Baptiste Reynet meilleur gardien de Ligue 2 cette saison. Il faut dire que le portier dijonnais de 26 ans a répondu présent dans des rendez-vous cruciaux, sauvant le nul ou la victoire sur des exploits personnels.
Baptiste Reynet et Dijon, c’est une longue histoire ! Le Drômois signe en 2011-2012 au moment de la première montée en Ligue 1. Venant de CFA, il était destiné à jouer les doublures mais devient instantanément titulaire du poste.
Après la relégation, Baptiste Reynet part pour Lorient. Blessé et privé de la confiance de son entraîneur, son année chez les Merlus est difficile. Mais elle l’endurcit. Dès lors, il revient au DFCO, club où il se sent bien, avec l’envie de montrer son savoir-faire. Son mental en béton armé fait de lui le dernier rempart sur lequel toute l’équipe a pu se reposer cette saison.
Julio Tavares et Loïs Diony, les deux font la paire
C’est le duo de pistoleros du DFCO ! Complémentaires, ils ont su se monter performants chacun leur tour quand l’autre flanché un peu. Conséquence, l’attaque dijonnaise n’a jamais connu de panne sèche. A une journée de la fin du championnat, ce binôme a inscrit 21 buts : 11 pour Julio Tavares et 10 pour Loïs Diony.
En raison d’une blessure, Loïs Diony est resté éloigné des terrains longtemps cette saison. Rongeant son frein, ce joueur - formé aux Girondins et passé par le FC Nantes - a signé un retour fracassant en fin de saison. Il a marqué les esprits et se relance ainsi dans le monde professionnel, lui, qui avait été recruté à Mont-de-Marsan, club de CFA, en 2014. Il a été retenu dans le meilleur onze de Ligue 2 de la saison lors des trophées UNFP.
Recruté à l’été 2012 par le club, Julio Tavares reste un élément clé du dispositif dijonnais même s’il a traversé des périodes de disette cette saison. L’international cap-verdien a réussi des gros coups, à l’image de son doublé face au Havre et de son triplé face à Clermont Foot.