En fait, huit anciens ministres socialistes dont le maire de Dijon ont accusé, lundi 9 juillet 2018, le président de la République de vouloir "couper la corde de la solidarité".
Ces anciens ministres de François Hollande, dont François Rebsamen, ont accusé le président de la République de vouloir détruire "un modèle (social) qui a fait la preuve de son efficacité". Au moment même où Emmanuel Macron s'exprimait devant le Parlement réuni en congrès à Versailles."Ce que le président de la République nous propose aujourd'hui, c'est tout simplement de couper la corde de la solidarité pour permettre aux premiers de monter plus vite, en abandonnant au bord du chemin toutes celles et ceux qu'ils considèrent comme des poids", avec une allusion à la métaphore des "premiers de cordée", chère au président de la République.
Il est encore temps de lui faire comprendre qu'il commet une erreur monumentale
Dans ce texte, publié dans le Huffington Post, les anciens ministres socialistes ajoutent : "Il est encore temps de lui faire comprendre qu'il commet une erreur monumentale en voulant détruire un modèle qui a fait la preuve de son efficacité et que le monde entier nous envie".
Pour les signataires, dont fait parti le maire PS de Dijon, plutôt que de "diminuer drastiquement le nombre d'allocataires", comme ils soupçonnent le gouvernement de le projeter, il faudrait "lutter contre le non-recours" aux aides sociales, et "augmenter substantiellement le budget de tous les minima sociaux".
Les anciens ministres de François Hollande critiquent également la diminution des moyens de Pôle Emploi et des bailleurs sociaux, la suppression de centaines de milliers de contrats aidés, la réduction des ressources des départements "alors qu'ils sont les chefs de file dans le domaine de l'insertion".
Outre François Rebsamen, Stéphane Le Foll, Marie-Arlette Carlotti, Patrick Kanner, Ségolène Neuville, Martine Pinville, Clotilde Valter et Frédéric Cuvillier ont signé ce texte.