Une nouvelle fusillade est survenue mardi 20 août à Dijon. Les faits se sont déroulés devant et à l’intérieur d’une supérette, située à proximité de l’arrêt de tram “Grésilles-Trimolet”, sans faire de blessés.
MISE À JOUR À 10h30 : Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre. Il n'y a pour le moment pas eu d'interpellations, et il n'y a aucun lien avéré avec les stupéfiants à ce stade, selon le parquet de Dijon.
Aux alentours de 19h15, ce mardi 20 août, les quartiers de l'est de Dijon ont de nouveau été le théâtre d’une fusillade. Les faits se sont déroulés près de l'arrêt de tram Grésilles-Trimolet, à l'intersection de l'avenue Poincaré et du boulevard Trimolet : des coups de feu ont été entendus devant une supérette de quartier, avant que le tireur ne poursuive sa victime à l’intérieur du magasin.
Un témoin raconte la scène : “J’ai d’abord cru que quelqu’un avait fait tomber un gros objet d’un étage d’un immeuble. J’ai vu deux personnes s’enfuir en moto, casquées et vêtues de noir”.
Selon lui, après “trois à quatre coups de feu, un gars du quartier est rentré dans la supérette, en prévenant qu’il était poursuivi par quelqu’un”. Le tireur serait à son tour entré dans le magasin, où “il y avait du monde, dont des gamins”. Le personnel a pu, lui, rapidement s’enfuir.
Pas de blessés à déplorer
En constatant qu’il y avait du monde à l’intérieur de l’établissement, le tireur aurait ensuite tiré en l’air et sur de la marchandise, avant de lui-même prendre la fuite. Un complice également cagoulé et vêtu de noir l’attendait à quelques mètres de là sur une moto, prêt à partir, selon plusieurs témoins de la scène.
La police est arrivée rapidement sur place et a sécurisé le secteur le temps des premières constatations. La circulation sur la ligne T1 du tramway de Dijon, qui passe avenue Poincaré, a donc été interrompue pendant une heure environ. Aucun blessé n’est finalement à déplorer, confirme une source policière.
Pour autant, l’événement a surpris dans cette partie du quartier Montmuzard, d’habitude relativement tranquille. “C’est un acharnement, ils n'ont pas réussi à l’avoir dans la rue, ils sont allés le chercher dans le Spar !”, s’étonne un habitant du quartier.
D’autres fusillades ces derniers mois
Cette attaque rappelle une période sombre survenue plus tôt dans l’année. En deux semaines, au mois de mars, Dijon et son agglomération avaient connu plusieurs faits de violences, sur fond de trafic de drogue et de règlements de comptes entre bandes rivales. La première fusillade, dans le quartier de la Fontaine d’Ouche, remonte au 13 mars. Un homme de 17 ans avait été blessé au bras lors d’une fusillade.
À Talant, dans la nuit du 14 au 15 mars, un homme de 19 ans avait succombé à ses blessures après avoir été poignardé.
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Le 17 mars, un jeune homme de 15 ans était tué par balles, toujours à Talant, dans le quartier du Belvédère, sur un point de deal.
Le 20 mars, des hommes dans une voiture ont ouvert le feu près d’un point de deal dans le quartier des Grésilles. Un guetteur d’une trentaine d’années avait été blessé avenue Champollion.
Le 24 mars, nouvelle fusillade au quartier de la Fontaine d’Ouche. Un individu avait été blessé aux jambes et au bras. Deux balles ont été tirées.
Le lendemain, l'opération "place nette XXL" avait été déployée à Dijon. Elle visait à mettre un sérieux coup d'arrêt au trafic de drogue, avec des renforts au sein des forces de l’ordre. De nombreux contrôles et des interpellations avaient eu lieu.