Une conférence de presse s’est tenue à la préfecture de Côte-d’Or, à Dijon, sur les violences qui ont lieu depuis mi-novembre lors des manifestations des gilets jaunes.
"Scène de guérilla urbaine", "appels à la violence", "casseurs". Le ton est très vite donné lors de la conférence de presse à la préfecture de Côte-d’Or, jeudi 31 janvier. François Rebsamen, le maire de Dijon, et Bernard Schmeltz, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, sont revenus sur les violences pendant les manifestations des gilets jaunes.
Le maire de Dijon a mis en avant le coût de ces manifestations dans sa ville : elles sont, selon lui, d’un million d’euros. La somme comprend les dégâts, les protections, les aides au commerçants ou encore les heures supplémentaires des agents municipaux.
Plaintes de manifestants
Les deux hommes ont tenu à séparer les manifestants des casseurs. Ils ont également appelé les manifestants pacifiques à se désolidariser des casseurs, et conseillent qu'ils les dénoncent aux gendarmes. "Les casseurs doivent être arrêtés, la justice doit passer", a fait remarquer François Rebsamen.
Depuis novembre, quatre manifestants ont déposé plainte, dénonçant des violences policières. Une a été classée sans suite. Les trois autres sont en cours. Nous avons souhaité en savoir plus, mais le préfet n’a pas souhaité nous répondre. Le procureur de la République de Dijon, qui devait être à la conférence de presse, n’était finalement pas présent
De leur côté, les forces de l’ordre mettent en avant un chiffre : 14 blessés parmi les gendarmes au cours des manifestations des gilets jaunes, 12 parmi les policiers.