Le mouvement des gilets jaunes, qui a débuté le 17 novembre pour protester contre la hausse des carburants, se structure. Huit porte-parole ont été désignés. Mais, le gouvernement ne veut pas les recevoir pour l’instant.
Huit "communicants officiels" des "gilets jaunes" ont été désignés pour engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités. Mais ces désignations sont loin de faire l’unanimité au sein du mouvement qui refuse tout cadre politique ou syndical.
Les gilets jaunes seront reçus "une fois qu'ils seront organisés"
On note "des dissensions" entre les manifestants a déclaré Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, mardi 27 novembre 2018. C’est pourquoi le gouvernement ne recevra pas les représentants des "gilets jaunes" "en l'état actuel des discussions"."Sans doute le bon échelon pour commencer, c'est le territoire car c'est là que sont ancrés les gilets jaunes", a ajouté l’ancien élu de Chalon-sur-Saône. "Une fois qu'ils seront organisés et qu'il n'y aura plus de contestation, j'ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons", a précisé Benjamin Griveaux.
Le sénateur de Côte-d’Or François Patriat a dit à peu près la même chose lors d’une interview à CNews. Je ne pense pas que le gouvernement les recevra "dans l'immédiat", "en l'état actuel, face à des revendications qui ne sont pas structurées, ou alors vraiment très dispersées, très vastes, parfois incohérentes", a déclaré en substance le chef de file des sénateurs LREM.
François Patriat sur les #GiletsJaunes : "On ne peut pas demander moins de taxes et plus de services publics, c'est une demande contradictoire" pic.twitter.com/P6ti8vCKNO
— CNEWS (@CNEWS) 27 novembre 2018
Le président de la République doit "changer de discours
De son côté, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, a demandé des mesures d'urgence face à la colère des "gilets jaunes".
Elle fait partie des 12 présidents de régions sur 13 qui demandent au président de la République de "changer de discours, reconnaître la souffrance de nos compatriotes", et ne "pas la nier". "Ce serait une très grave erreur de caricaturer leur révolte en un mouvement extrémiste manipulé par l'ultradroite ou l'ultragauche", insistent les présidents de régions.