Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, fait partie des présidents de région qui demandent des mesures d'urgence face à la colère des "gilets jaunes". Le président de la République doit présenter aujourd’hui une "stratégie" pour la transition écologique.
Les régions demandent à Emmanuel Macron de "changer de discours
Droite et gauche confondue, 12 des 13 présidents de régions françaises interpellent le gouvernement sur la crise des "gilets jaunes" qui a commencé samedi 17 novembre 2018, pour protester contre la hausse des taxes sur les carburants. Seul le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR), n'a pas signé cet appel.
"Ce serait une très grave erreur de caricaturer leur révolte en un mouvement extrémiste manipulé par l'ultradroite ou l'ultragauche", disent les élus dans une tribune publiée dans le quotidien dans l'Opinion mardi 27 novembre.
Les 12 présidents de régions demandent au président de la République de "changer de discours, reconnaître la souffrance de nos compatriotes, et pas la nier (...), prendre des mesures d'urgence et en premier lieu un moratoire sur la hausse des taxes" au 1er janvier 2019.
Il faut "un système d'accompagnement des plus modestes"
Les régions demandent notamment "la mise en place d’un système d'accompagnement des individus les plus modestes et dépourvus de solutions alternatives de mobilité".
"Le mouvement des gilets jaunes est l'expression vivante de la fracture territoriale et sociale dans notre pays. Il exprime la colère de nos concitoyens des territoires péri-urbains et ruraux, contraints de se loger toujours plus loin".
Les habitants sont "percutés de plein fouet par les variations des prix des carburants et stigmatisés en tant qu'automobilistes alors que le parc automobile ne représente pas plus de 15% des émissions de gaz à effet de serre".
Huit porte-parole des "gilets jaunes" ont été désignés. Mais, le gouvernement ne veut pas les recevoir pour l’instant.