« Maintenant ça suffit ! », c’est le mot d’ordre lancé par le syndicat de police Alliance pour dénoncer les actes de violence qui marquent les rassemblements des "gilets jaunes" et notamment celui du 16 mars à Paris.
Pourquoi les policiers sont-ils en colère ?
Des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France, à l’appel du syndicat Alliance Police Nationale, mercredi 20 mars 2019.
Les forces de l’ordre sont sollicitées tous les samedis depuis le début du mouvement des"gilets jaunes" le 17 novembre 2018.
Ce mouvement rassemblait au départ des citoyens réclamant davantage de pouvoir d’achat et de justice sociale. Mais, au fil des semaines, des personnes extérieures et ultra-violentes se sont infiltrées dans les cortèges pour tout casser. A Dijon notamment, le même scénario se reproduit en fin de manifestation chaque samedi.
"Nos collègues sont usés par cette situation qui les place entre le marteau et l’enclume", déclare le syndicat de police Alliance pour qui "la situation n’a que trop duré".
Reportage de Christophe Tarisse, Rodolphe Augier et Patrick Jouanin
Que demandent les policiers ?
A midi, ils étaient une quarantaine regroupés devant le commissariat de police de la place Suquet à Dijon.Stéphane Ragonneau, secrétaire régional Alliance Police Nationale, a dénoncé "l’introduction dans un mouvement social d’un milieu extrême, de gens extrêmement organisés, aguerris à la confrontation avec les forces de l’ordre et qui mettent en danger les policiers, la démocratie et les citoyens".
Les policiers exigent davantage de moyens, de nouveaux casques notamment.
Ils se disent aussi dubitatifs sur les mesures de sévérité accrue contre les casseurs annoncées par le Premier ministre.
Plusieurs appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux pour le 19e épisode du mouvement des "gilets jaunes", qui aura lieu samedi 23 mars.