Collectes de dons matériels et financiers, propositions d’hébergement : un peu partout en Bourgogne, des réseaux se constituent pour aider les Ukrainiens. Voici une liste, non exhaustive, des gestes de solidarité dans la région.
Des points de collectes de dons
Qu’elles proviennent d’associations locales ou des communes de la région, les annonces de points de collectes de dons matériels et alimentaires en faveur des Ukrainiens se multiplient en Bourgogne.
Pour ceux qui ne savent pas vers qui se tourner, "le plus simple est de se renseigner auprès de sa commune", assure Ludovic Rochette, le président de l’Association des maires de France (AMF) de Côte-d’Or.
L'association Protection Civile, présente sur toute la région, organise des points de collectes en collaboration avec les communes. Elle se charge ensuite de l’acheminement des dons vers une base logistique. "Les dons sont ensuite inventoriés et envoyés nationalement vers les populations ukrainiennes", précise la Protection Civile de Côte-d’Or dans un communiqué.
Quels sont les besoins ? Trois types de dons sont à privilégier, selon la Protection Civile :
- Des dons logistiques : lits de camps, sac de couchage, vêtements, couvertures de survie, matériel électrique, etc.
- Des dons de produits d’hygiène : savons, dentifrices, brosses à dents, couches et lait maternisé, médicaments, rasoirs, serviettes hygiéniques, etc.
- Des dons de secours médical : gants à usage unique, masques chirurgicaux, matériel de suture, blouses médicales, bandages élastiques, garrots, lecteurs à glycémie, pansements, solutions antiseptiques, matériel médical, etc.
Il est également possible de donner à des associations locales, comme l’association "Ukraine-Dijon-Besançon" nouvellement créée pour acheminer des médicaments, des vêtements chauds ou encore des produits alimentaires non périssables. Un point de collecte est organisé au restaurant "Le P’tit bouchon dijonnais", 19 Rue de Mulhouse, à Dijon.
Faire un don financier
Des dons d’argent sont également possibles pour aider les Ukrainiens. De nombreuses communes bourguignonnes se font le relais de la Croix-Rouge qui a lancé un appel aux dons financiers : "On privilégie les dons financiers qui permettent de répondre aux besoins concrètement avec l’achat de matériels sur place, en permettant de relancer une économie locale, reconstruire des établissements ou des centres de santé", explique Christophe Talmet, président territorial de la délégation de la Côte-d’Or pour la Croix-Rouge.
La Croix-Rouge assure que cet argent récolté sera exclusivement destiné à la crise en Ukraine. Il est possible de contribuer directement sur ce lien internet. Les donateurs recevront un reçu fiscal, précise la Croix-Rouge.
Un QR Code pour accéder à une plateforme de financement participatif a même été créé par un collectif d'étudiants dijonnais, regroupant des étudiants de Sciences Po Dijon et de la Fédération des étudiants de la fac. Il sera distribué sous forme de tract dans les rues de Dijon.
L'objectif est de reverser la somme récoltée à la Croix-Rouge : "le QR Code, c'est visuel, pratique et facile. Les gens ont juste à le scanner. C'est accessible immédiatement", précise Téo Manisier, l'un des étudiants organisateurs. Ils ambitionnent de "centraliser toutes les initiatives de la région" et encouragent toutes les personnes désirant des informations pour aider les Ukrainiens à les contacter sur l'adresse e-mail "helpukrainebfc@gmail.com".
Un réseau d’hébergements pour les Ukrainiens se constitue
Un réseau "inter-associatif" se développe actuellement entre les préfectures de Bourgogne et la Croix-Rouge notamment, pour assurer l’hébergement des réfugiés venant d’Ukraine. Cette dernière se chargera de l’accueil en gare, à l’aéroport ainsi que du transport des personnes en minibus.
La ville d’Autun, en Saône-et-Loire, a déjà commencé à accueillir des réfugiés ukrainiens dans des hébergements d'urgence. Sur son site internet, la ville lance un appel aux dons matériels (meubles, équipements ménagers, vaisselles, linge de maison, linge de toilette), notamment pour meubler les logements vacants.
Ailleurs en Bourgogne, d’autres villes à s’organisent pour trouver et préparer des hébergements d’urgence. "Nous travaillons avec le préfet qui pilote cette organisation et nous recensons les communes ou les bailleurs sociaux qui sont volontaires et qui ont à disposition des logements", explique Ludovic Rochette, le président de l’Association des maires de France de Côte-d’Or. La ville de Dijon et de Nevers ont, par exemple, déjà manifesté leur volonté d’accueillir des réfugiés ukrainiens.
Sur les réseaux sociaux, les propositions de particuliers sont également nombreuses. "Il s’agit d’un accueil en urgence mais qui sera sûrement un accueil à long terme", met en garde Ludovic Rochette. "On voit beaucoup de Français qui veulent accueillir chez eux, c’est très bien, mais il faut savoir que cela va être un accueil sur le temps long. Cela nécessite une grande organisation."