Les bars de la métropole dijonnaise devront fermer à 22h, suite au passage en zone d'alerte renforcée. Les professionnels du secteur sont groggys.
" Il va falloir que l’on trouve des solutions, il va peut-être falloir changer de métier au bout d’un moment ". Quelques heures après les annonces du ministre de la Santé, Olivier Véran, Gilbert Febvay semble sonné. En charge des cafetiers et du monde de la nuit au syndicat de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) en Côte-d'Or, la fermeture des bars à 22h est tombée comme un coup de massue. Encore un. " Je n'ai même plus les mots, confesse-t-il. C’est encore un couperet qui nous tombe sur la tête. La semaine prochaine ils vont peut-être nous mettre en écarlate... "Pourquoi stigmatiser l'ensemble d'une profession ?
Selon Gilbert Febvay, par-ailleurs gérant d'un établissement à Dijon, la profession est stigmatisée, victime d'une minorité peu respectueuse des consignes. " On paye pour quelques-uns qui n'ont pas respecté les règles, je ne vais les incriminer parce qu'ils ont fait comme ils ont pu, mais certains ont vraiment débordé " .
Des propos partagés par ses confrères, à commencer par Christophe Le Mesnil, gérant du Bal'thazar. " Un certain nombre n'ont pas été sérieux en ne respectant pas les consignes, mais pourquoi punir l'ensemble d'une profession ? " s'interroge-t-il.
Président de l'UMIH en Côte-d'Or, Patrick Jacquier pointe du doigt les conséquences que pourraient engendrer ces restrictions. " Nous respecterons cette mesure, mais elle est lourde de conséquences sur les finances et sur le moral des professionnels de notre métier. Cela va faire quelques mois que notre profession souffre. Ayons le courage de patienter. On est tout de même un métier d'avenir, on pratique la convivialité, les gens sont heureux de se retrouver dans nos établissements. Cela reprendra à un moment ou un autre "Ayons le courage de patienter
Pour le moment, l'heure n'est pas à la réouverture. Certains gérants ont déjà prévu de continuer les manifestations, chaque vendredi devant leur établissement.