Une tiny house, petit logement fait de matériaux réutilisés, a été installée ce jeudi 19 septembre à Dijon (Côte-d'Or), sur un site occupé par l'association dijonnaise d'entraide des familles ouvrières (ADEFO). Elle servira à loger des personnes marginales ou précaires.
L'aboutissement de deux mois de travail. Ce jeudi 19 septembre, l'association dijonnaise d'entraide des familles ouvrières (ADEFO) a installé une tiny house (en français, "micromaison") dans le jardin d'une parcelle qu'elle occupe dans le quartier de l'Université, à Dijon (Côte-d'Or). L'objectif : loger une personne "en grande marginalité et grande précarité".
"On constate qu'il y a des personnes qui ont un grand vécu de la rue, pour lesquelles les hébergements d'urgence et d'insertion ne conviennent pas", explique Jean-Christophe Labille, directeur adjoint de l'ADEFO. "Pour ces personnes qui ont des difficultés dans la cohabitation, la tiny house permet d'avoir un espace un peu plus intime."
Pensé sur le modèle d'un "studio-chambre", l'habitat dispose de la plupart des commodités. "Mais pas de toutes", nuance le directeur adjoint de l'association, "car il ne faut pas que les personnes qui y vivent soient sans rencontrer les travailleurs sociaux ou les gens qui habitent dans la maison." La tiny house se trouve en effet sur l'un des trois terrains mis à disposition par la Ville dans le quartier : au total, 17 personnes en grande précarité résident sur les terrains en question.
Construite à partir de matériaux réutilisés
Portée à la fois par l'ADEFO et Emmaüs, la maison se compose à "90%" de matériaux réemployés. "Toute la partie en bois, structure, charpente, murs, le bardage extérieur... est issue de matériaux réutilisés", détaille Michel Perrin, bénévole. "On a aussi des dons venant de particuliers ou des fins de stocks sur certains matériaux. Il n'y a que ce qui est visserie et quincaillerie qu'on a acheté."
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Lui-même a travaillé à la création de la tiny house, encadrant quatre jeunes en insertion qui ont également participé au projet. Une expérience plus que bienvenue : membre du conseil d'administration d'Emmaüs, il a déjà œuvré à la construction de deux autres habitations du même genre. "La première date d'il y a deux ans, et on en a ensuite fait une pour un membre de la communauté."
D'ici la fin de l'année, l'association, toujours en partenariat avec Emmaüs", va lancer la construction d'une nouvelle tiny house qui sera installée au même endroit. Deux autres doivent aussi voir le jour en 2025, "mais plutôt dans des territoires ruraux pour faire de l'hébergement d'urgence", indique Jean-Christophe Labille.