L'association "Cueillette Solidaire" propose de cueillir et ramasser les fruits et légumes en trop, directement dans les jardins des particuliers. Des récoltes données à la Banque Alimentaire de Bourgogne, avant d'être distribuées aux associations d'aide alimentaire.
Du haut de son échelle, Jean-Michel parcourt le feuillage en quête de figues. "Ça me fait du bien !", sourit-il. "Je prends beaucoup de plaisir à venir cueillir les fruits." Ce matin-là, en compagnie de plusieurs autres bénévoles, le retraité s'est rendu dans un jardin dijonnais où les fruits prolifèrent. Avec un objectif : récupérer tous ceux que leur propriétaire ne consommera pas.
Cette mission est portée par une association de Côte-d'Or, "Cueillette Solidaire". Sa présidente, Christine Laborier, l'a lancée en début d'année, après avoir eu le "déclic" en voyant des piétons marcher sur des cerises par terre. "Ça a été une prise de conscience. Depuis, notre groupe de cueilleurs lutte contre le gaspillage alimentaire, parce qu'on trouve ça insupportable."
Ne pas laisser périr le surplus de fruits et légumes
Depuis le 16 août dernier, l'association se rend régulièrement dans les jardins des particuliers. "Quand ça donne beaucoup, il y a trop, même si les gens donnent à leur famille ou à leurs amis", souligne Christine Laborier. En quelques semaines, près de 100 kilos de prunes ont par exemple été récoltés à Dijon et alentour.
Une initiative qui ravit Olivier Perrot, un Dijonnais qui a ouvert son jardin aux bénévoles. "J'ai trop de fruits, il y en a qui se perdent. C'est évidemment une bonne idée que de les donner à des gens qui en ont besoin. Il faut être solidaires dans la vie !"
Regarder des tomates ou des figues tomber par terre et les balayer ensuite, c'est assez ridicule.
Olivier Perrot,propriétaire d'un jardin
"On sert d'intermédiaire entre le producteur et la solidarité"
Une fois les fruits et légumes sauvés, les bénévoles les apportent à la Banque Alimentaire de Bourgogne. Là, les denrées sont placées dans des chambres froides avant d'être distribuées aux différentes associations d'aide alimentaire de Dijon.
"Les produits doivent être distribués rapidement, alors on ne perd pas de temps", indique Yvon Ulmann, responsable communication. "À leur arrivée, ils sont triés et peuvent être partis dès le lendemain ou surlendemain."
"On sert d'intermédiaire entre le producteur et la solidarité", résume Christine Laborier. "Là par exemple, dans le cas de ces figues, ce sont des produits assez rares qui vont être donnés à des gens qui ne pourraient pas les acheter en magasin parce que c'est trop cher. C'est vraiment cette valeur de solidarité et de don qui nous anime."
Si vous souhaitez contacter l'association, vous pouvez le faire via cette adresse mail : Cueillettesolidaire21@gmail.com