L'année scolaire n'est pas finie et le baccalauréat pas encore passé, mais les lycéens pensent déjà au futur et aux études supérieures. Ce jeudi 11 mars s'achève la deuxième étape de la procédure sur Parcoursup. Entre rêves et craintes, ils nous confient leurs émotions.
Parcoursup c'est, au choix, la plateforme de tous les possibles pour les étudiants, ou bien le cauchemar assuré pour d'autres. Pour cause, c'est ici que les lycéens et les étudiants en réorientation formulent leurs voeux d'avenir d'études supérieures. Ce jeudi 11 mars s'achève la deuxième étape de la procédure.
Les candidats sont invités, jusqu'à minuit, à formuler leurs " voeux " pour l'année scolaire 2021-2022. Plus de 17 000 formations sont proposées sur la plateforme.
17 000 formations proposées aux étudiants
" C'est forcément un peu stressant, je me pose beaucoup de questions, concède Matthew, élève en terminale au lycée Eugène Guillaume de Montbard. Pour être certain d'avoir quelque chose j'ai rentré beaucoup de demandes. On a le droit à un maximum de dix voeux. J'ai principalement demandé des BTS Audovisuel option images, partout en France, parce que je veux devenir cadreur. Mais j'ai aussi élargi à des BTS photographie ou des BTS système numérique et informatique, au cas où " .
Multiplier les voeux, c'est aussi la technique qu'utilise Layla, 19 ans. Etudiante en première année commune aux études de santé (PACES), elle a choisi de candidater sur Parcoursup, en cas d'échec au concours de fin d'année. " C'est compliqué de mener les deux de front, les études de santé d'un côté et les candidatures de l'autre. La fac ne nous a pas aidé pour faire les démarches donc je me suis débrouillée toute seule " regrette la jeune femme.
? Dernier jour pour formuler vos vœux sur #Parcoursup.
— Parcoursup (@parcoursup_info) March 11, 2021
? Toutes nos équipes sont mobilisées pour vous accompagner via :
?la rubrique contact de votre dossier
? le numéro vert 0 800 400 070 (ouvert jusqu'à 18h aujourd'hui).
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Un accompagnement de la part des professeurs
Au contraire, dans les lycées, l'accompagnement des élèves dans leurs démarches sur Parcoursup est une première étape primordiale. " Le travail s'effectue tout au long de l'année avec les professeurs principaux qui établissent un suivi au fil de l'eau, explique Philippe Viollon, proviseur du lycée Le Castel à Dijon. On voit les élèves, on appelle les familles, on prend le temps de discuter. "
Matthew, scolarisé à Montbard confirme : " Mon prof principal nous a beaucoup aidé, on a été très accompagné. "
Très vite rejoint par Manon, elle aussi étudiante en terminale : " depuis le début de l'année on a eu six heures de couts totalement consacrées à Parcoursup. Notre prof principal a pris le temps de nous expliquer comment fonctionnait le logiciel et nous pour nous aider dans nos voeux. " La jeune fille reconnaît néanmoins avoir rencontré quelques difficultés au début de sa procédure d'inscription, " mais on s'y fait assez rapidement " nuance-t-elle aussitôt.
À en croire le proviseur du lycée, la méthode semble porter ses fruits : " 100 % des élèves concernés ont déjà formulé leurs voeux. Je n'aurai pas de coup de téléphone à passer ce soir, sourit le principal. Je ne suis vraiment pas inquiet et je ne ressens pas de pression particulière auprès des élèves. "
Il poursuit: "Je pense que l'expérience du confinement, l'année dernière, a rapproché les parents et les professeurs, notamment dans les choix d'orientation. Les professeurs ont noué un contact régulier avec les familles. Au retour des vacances de février, toutes les familles ont été appelées pour savoir comment allaient les élèves et pour sensibiliser sur Parcoursup. "
Nouvelle étape le 8 avril
Passée l'étape du 11 mars, les candidats bénéficient d'un mois supplémentaire pour compléter leurs dossiers, des bulletins de notes, lettres de motivation ou autres CV ; et hiérarchiser les voeux.
Les premières réponses viendront plus tard : " La phase la plus délicate débute au mois de mai. C'est à ce moment que les premières réponses tombent et les élèves doivent faire des premiers choix. " conclut Philippe Viollon, proviseur au Castel à Dijon.