L'escargot praliné séduit toujours ! Pari réussi pour la Chocolaterie de Bourgogne, un an après sa réouverture

Après sa liquidation en 2021, la Chocolaterie de Bourgogne à Dijon renaît de ses cendres. L’activité a redémarré en septembre 2022 et après sa première année de production, le nouveau dirigeant trace déjà l'avenir de l'"Escargot de Bourgogne", made in Dijon.

C’est un escargot qui ravit même ceux qui ne sont pas fans des gastéropodes dans leur assiette. Car l'escargot de Bourgogne est en chocolat, fourré aux pralines et emballé dans une fine feuille d’aluminium. Une sucrerie célèbre, fabriquée à Dijon par la Chocolaterie Lanvin, puis la Chocolaterie de Bourgogne, qui a bien failli disparaître.

Des clients au rendez-vous

Il y a un an, la chocolaterie rouvrait ses portes et les clients étaient au rendez-vous. Après sa liquidation en 2021, en septembre 2022, René Loquet (ancien directeur général de la chocolaterie) redémarrait la production.

Une année s'est écoulée, et le bilan est bon. "On a fait une très bonne performance commerciale et économique, on atteint les objectifs et on a même été profitables", assure le repreneur qui, trois mois après la réouverture, annonçait déjà avoir fait l'équivalent du chiffre d'affaires de 2019.

« Cet été a été le meilleur été depuis 2013 et pourtant il a fait chaud ! "

René Loquet, dirigeant de la Chocolaterie de Bourgogne

Ce lundi 18 septembre, on est loin de la cohue des premiers jours qui ont suivi la réouverture, mais des clients font tout de même leurs emplettes dans le magasin d'usine. Marie et Jean viennent de Chalon-sur-Saône. " À chaque fois qu’on passe, on vient à la chocolaterie et on viendra pour les fêtes. On a même donné l’adresse à des amis ", assure le retraité.

Le couple choisit les escargots au chocolat blanc. Mais voilà que le bac contenant les escargots fourrés à la praline, emballés d'un papier rose fuchsia, attire l'œil de Jean. "Allez, on en prend, ce sera pour goûter".

Poids total : 1,5 kilo de chocolat. "Dans une semaine, il n’y en aura plus, confie Marie au moment de passer en caisse. Le soir devant la télé, c'est agréable de manger du chocolat." " C’est sûr qu’on a plus vite fait de venir les chercher là, que de les récupérer dans les prés", s’amuse Jean en repartant de la boutique.

Un produit compliqué

Combien d'escargots vendus ici et chez la cinquantaine de détaillants, pour cette première année de réouverture ? On ne le saura pas. Il ne s’agirait pas de donner trop d’éléments à une potentielle concurrence. " L’escargot est un produit compliqué. Ils sont emballés individuellement. Nos chocolats sont sans conservateur, sans additif, c’est notre source de différenciation, explique René Loquet. C'est grâce au savoir-faire des équipes, certains sont là depuis vingt ans." Objectif : proposer un chocolat entre 24,5 et 35 euros le kilo, sans huile de palme ou de coco.

"On va recruter un maître chocolatier, pour la créativité et la maîtrise du chocolat artisanal. On voudrait passer de cinq à vingt gammes d'escargots et développer des tablettes haut de gamme."

René Loquet, dirigeant de la Chocolaterie de Bourgogne

Après cette bonne performance, les projets commencent à prendre forme, avec le recrutement d'un maître chocolatier en janvier 2024 et l'ouverture d'un atelier pour avril.

Si les célèbres escargots, la pâte à tartiner et les tablettes de chocolat sont actuellement produits par les équipes de la Chocolaterie de Bourgogne, avec leurs machines, c’est dans les locaux d’un autre chocolatier qu’ils se sont installés. « On restera peut-être sur l'ancien site ou alors, on s'installera ailleurs dans la zone Cap nord à Dijon. Ce qui n'est que la boutique se trouvera à côté de l’atelier, pour organiser des visites d'écoles et d'associations », détaille le dirigeant. Investissement prévu : 1,3 million d'euros.

Ouverture à l'international

Et après ? La chocolaterie veut conquérir l'international dans deux ou trois ans. « On ouvrira une autre usine pour cela, mais hors de question que l’on parte de Dijon ! », prévient René Loquet.

Des perspectives réjouissantes pour une entreprise placée trois fois en redressement judiciaire depuis 2014 et fermée pendant 18 mois. De quoi prolonger l'histoire du célèbre chocolat en forme d'escargot, créé il y a maintenant plus d'un siècle à Dijon.

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