Une centaine de sapeurs-pompiers professionnels, membres du syndicat SPP-PATS 21 font grève ce lundi 10 juin 2024. Ils manifestent devant le Conseil Départemental de Côte-d'Or à Dijon. Ils dénoncent un management "toxique" de la part de leur direction, ainsi que des promesses non tenues mettant en péril leur profession. Interdiction pour eux de défiler en tenue de pompier, ils le font donc torse nu.
"On a reçu un mail du président nous disant qu’on aurait des sanctions disciplinaires et financières énormes si on défilait en tenue de sapeurs-pompiers, on défile donc torse nu. Ça représente notre dialogue avec la direction, ça ressemble à rien", explique Mathieu Brégand, président du syndicat SPP-PATS 21 (sapeurs pompiers professionnels et des personnels administratifs et techniques spécialisés de Côte-d'Or).
Plus de 100 sapeurs pompiers professionnels de Côte-d'Or font grève, ce lundi 10 juin, pour deux raisons : des promesses non tenues et un management "toxique".
"On nous a promis des embauches et des postes aménagés suite à notre passage en 1607 heures, et en retour c'est simplement les pompiers volontaires qui vont monter en compétence, et prendre nos places", confie Mathieu Brégand.
Le président du syndicat l'assure, ils n'ont rien contre les pompiers volontaires : "On a une bonne entente avec eux, on les forme et les accompagne, les statuts actuels étaient impeccables et là ils viennent tout déstabiliser".
30% des officiers de Côte-d'Or souffrent d'un mal-être
Selon les propos du médecin des sapeurs pompiers de Côte-d’or, 30% des officiers pompiers souffrent d'un mal-être suite au management toxique du directeur du SDIS21. C'est également contre ces conditions de travail qu'ils manifestent.
"Le directeur ne comprend pas comment fonctionne la famille des pompiers, le mal-être est général, on dit stop a ce management toxique. Il y a des collègues qui ne veulent plus travailler ici et qui s'en vont", s'insurge Mathieu Brégand. Il ajoute :"il nous méprise et fait des actions pour plier le personnel, il effectue des entretiens pour le plaisir et les personnes sortent en grande souffrance de ces entretiens".
Le syndicat n'a pas de problèmes avec le président Hubert Pouillot mais avec son directeur :"On voudrait surtout que le président arrête d’écouter ce monsieur, il se revendique chamane et nous parle de chamanisme qui peut rentrer dans la tête des gens et les aider alors que nous, on veut juste des moyens, du respect, et qu'on ait un dialogue avec le président".
Avoir un dialogue avec le président du SDIS 21, et améliorer leurs conditions de travail, voilà ce que revendiquent les soldats du feu en petite tenue, qui s'estiment "autant déshabillés que leur profession".