En France, près de 200 000 personnes sont engagées comme pompiers volontaires. Indispensables pour le bon fonctionnement du système de secours, les soldats du feu manquent malgré tout de bras. Et la Côte-d'Or n'échappe pas à la règle.
À l'échelle nationale, ce ne sont pas moins de 50 000 sapeurs-pompiers volontaires qui manquent. Un chiffre qui peut sembler vertigineux, d'autant que 200 000 Français, non-professionnels, sont déjà engagés auprès des services de secours.
Le manque de sapeurs-pompiers volontaires se fait aussi ressentir en Côte-d'Or. Invité de France 3 Bourgogne ce samedi 28 octobre, David Brunot, chef du groupement développement et promotion du volontariat dans le département, fait un tour d'horizon.
Quelle est la situation en Côte-d'Or ?
David Brunot : "À l'heure actuelle, il y a 1 721 sapeurs-pompiers volontaires dans le département. Au niveau national, on nous dit effectivement qu'il faudrait 50 000 volontaires en plus. La Côte-d'Or n'échappe pas à la règle. Si on pouvait récupérer ne serait-ce que 50 ou 100 personnes, ce seraient bien. Dans l'absolu, il nous en faudrait 200 ou 300 en plus."
Qu'est-ce qui pose problème pour le recrutement ?
David Brunot : "Le temps. C'est un véritable engagement où il y a une longue formation, puisqu'il faut s'adonner au secourisme, apprendre les opérations diverses : comment ouvrir une porte, comment traiter un incendie...
Le tout, c'est d'arriver à tout concilier. Vie professionnelle, vie familiale... et quand, en plus de ça, il reste un peu de temps, c'est là qu'on donne ce qu'il reste pour être pompier volontaire et répondre aux astreintes, ainsi qu'à la disponibilité en journée quand c'est possible."
Sur quelles interventions les volontaires peuvent-ils être appelés ?
David Brunot : "Les volontaires peuvent être amenés à intervenir au même endroit que les professionnels. C'est pour ça qu'on s'entraîne. Les interventions, ça peut être le secours à la personne, les feux (de bâtiment, de voiture) et les accidents de la route, à tous les niveaux."
"Souvent, c'est une question de vocation ou de passion."
David Brunot
"En général, les sapeurs-pompiers volontaires sont d'astreinte, c'est-à-dire qu'ils restent à leur domicile et sont appelés en cas d'intervention."
Les sapeurs-pompiers volontaires sont-ils payés ?
David Brunot : "Effectivement, c'est légiféré. Pour un sapeur, c'est 8,36 euros de l'heure, précisément. Un officier va monter jusqu'à presque 13 euros. Donc si on fait le ratio, je ne pense pas que les sapeurs-pompiers fassent ça pour l'argent, même s'il y a cette compensation qui est non-négligeable.
Je crois que la motivation première n'est pas celle-là. Parfois, on y vient par hasard et on y reste. D'autres fois, on se rend compte que c'est compliqué, donc on repart. Souvent, c'est une question de vocation ou de passion."