Le Premier ministre a ouvert la porte ce mercredi 2 décembre à un assouplissement de la jauge pourla fréquentation des lieux de cultes. Le conseil d'Etat avait jugé "disproportionné" le seuil de 30 personnes. Catholiques et musulmans saluent une bonne nouvelle.
Le soulagement dans la communauté catholique. C'est le sentiment qui domine ce mercredi matin après les annonces de Jean Castex. Ce mercredi 2 décembre, le Premier ministre a proposé que la jauge maximale de 30 personnes par église soit ramenée à 6 m² par fidèle. Une mesure qui va dans le bon sens selon le père Emmanuel Pic, prètre de l'Eglise Notre-Dame à Dijon.
"C’est une proposition de bon sens ! Trente personnes dans une petite chapelle et trente personnes dans une grande église comme Notre-Dame, ce n’était évidemment pas raisonnable de définir la jauge de cette manière" estime le prêtre. Il se réjouit également d'un changement de méthode du gouvernement. "Ce qui est intéressant c’est que cette nouvelle jauge a été établie sur la base d’un dialogue avec les représentants des cultes, pas seulement de l’église catholique. c'est heureux que tout cela se passe dans le dialogue".
A Dijon, le diocèse estime que 200 à 250 fidèles pourraient ainsi etre accueillis lors des offices à Notre-Dame. Encore faut-il définir quels sont les espaces qui seront retenus dans le calcul des jauges (L'ensemble des édifices, les parties accessibles au public ou les seules places assises...)
Plusieurs mosquées vont rouvrir
Dans la communauté musulmane, l'heure est également à l'optimisme. "C'est une bonne nouvelle" se réjouit Mostaka Kerkri, vice-président du Conseil Français du culte musulman en Bourgogne.Selon le CFCM, la moitié des mosquées et des salles de prières de la région pourront accueillir davantage de fidèles avec cette réévaluation de la jauge. Pour les plus grandes, cette mesure pourrait d'ailleurs être synonyme de réouverture. A Chenôve et Dijon (Grésilles, Wilson, Fontaine d'Ouche), plusieurs sites religieux étaient restés fermés. "Des mosquées avaient choisi de ne par rouvrir parce qu'elles n'imaginaient pas refuser des gens" explique Mostafa Kerkri. S'il salue une "avancée", il attend néanmoins la confirmation des annonces du Premier ministre.
Celle-ci devrait tomber avant jeudi matin. Dimanche, le conseil d'Etat avait laissé 3 jours au gouvernement pour revoir sa copie. Un nouvel assouplissement est d'ors et déjà attendu pour le 15 décembre par les représentants des cultes, et notamment les catholiques à quelques jours de Noël. Le même jour, quelques dizaines de représentants de la communauté catholique avaient manifesté à Dijon.