Loi travail : des opposants commettent des dégradations à Dijon

Dans la nuit de mardi 10 à mercredi 11 mai, à la suite du recours au 49/3 pour faire adopter la loi travail El Khomri, des tags ont été peints sur des façades de bâtiments du centre-ville de Dijon et la permanence du député PS Grandguillaume a été dégradée.

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« Fuck 49-3 », « l’eau bout à 100°, nous à 49°3 »… de nombreux tags hostiles au recours au 49.3 ont été peints sur des façades du centre-ville de Dijon  et des vitrines de plusieurs commerces ainsi que la permanence du député PS Laurent Grandguillaume. Les faits se sont produits dans la nuit de mardi à mercredi en marge d'une manifestation contre le recours à l'article 49-3 pour faire passer la loi travail. Une cinquantaine de personnes s'étaient rassemblées mardi à partir de 22H place Wilson à Dijon, avant de se rendre dans le centre-ville, selon une source policière.



Des faits destinés à intimider

La vitre de la permanence parlementaire de M. Grandguillaume a été brisée et des tags ont été réalisés sur la façade, a ajouté la même source, en précisant que des commerces et des agences bancaires avaient également subi des tags. Sur son compte Facebook, le député de Côte-d'Or a estimé que ces actes visaient à "intimider" tandis qu'il s'est dit "toujours ouvert au dialogue". "Leur violence est au service de l'antiparlementarisme qui nourrit le fascisme mais certainement pas au nom de la justice", a-t-il poursuivi.

François Rebsamen condamne ces "lâches et inacceptables"

Le maire PS de Dijon et ancien ministre du Travail François Rebsamen a pour sa part annoncé dans un communiqué qu'il portait plainte suite aux dégradations constatées dans le centre-ville, notamment sur le Palais des ducs, où se trouve l'hôtel de ville. "Ces faits, lâches et inacceptables, sont condamnables et les auteurs seront poursuivis s'ils peuvent être identifiés", a dénoncé M. Rebsamen.
Loi travail: Bartolone condamne les "actes inacceptables" visant des permanences de députés (AFP)
Le président de l'Assemblée nationale, le socialiste Claude Bartolone, a condamné les "actes inacceptables" ayant récemment visé des permanences de "députés de la nation", de gauche et de droite, en appelant à ce qu'ils cessent, dans un communiqué. Notant que, "ces derniers jours, ces dernières semaines, plusieurs attaques, intimidations et actes de vandalisme ont visé les permanences parlementaires de députés de la Nation, parmi lesquels Laurent Grandguillaume, Eric Ciotti et Catherine Lemorton", M. Bartolone "condamne fermement ces actes inacceptables", quelles qu'en soient "les motivations, les expressions et les proportions". Le président de l'Assemblée et député de Seine-Saint-Denis juge que ces actes "doivent à présent cesser", arguant qu'"au-delà de son appartenance politique, s'attaquer à un député, c'est s'attaquer à la démocratie tout entière". "En république, la violence ne saurait être un moyen d'expression", conclut son communiqué.

La permanence du député PS Laurent Grandguillaume à Dijon a été dégradée, dans la nuit de mardi à mercredi, en marge d'une manifestation contre le recours à l'article 49-3 de la Constitution visant à faire adopter, sans vote, le projet de loi travail. Au premier jour du débat sur le projet de loi controversé, la présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Catherine Lemorton (PS), a dénoncé dans l'hémicycle des "méthodes d'intimidation" employées, selon elle, par des opposants au texte contre deux de ses collaborateurs, mardi matin dans sa permanence de Haute-Garonne. Elle avait ensuite affirmé par SMS à l'AFP que cette action avait été menée par "des militants Sud et CGT, ainsi que certains représentants lycéens", et ajouté qu'une plainte contre X avait été déposée.
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