10% du vignoble français est aujourd'hui improductif. De nouveaux projets de recherche sur la viticulture, pilotés notamment par l'INRA à Dijon, vont bénéficier d'un financement de 1,55 million d'euros dans le cadre du plan national de lutte contre le dépérissement du vignoble.
4,6 millions d'euros ont déjà été engagés
Trois équipes de recherche pilotées par l'INRA à Dijon et Bordeaux, une par l'Institut Français de la Vigne (IFV) et une autre par le Bureau national interprofessionnel du Cognac en lien avec des chercheurs du CNRS ou d'université, vont travailler jusqu'en 2022 sur la lutte contre le dépérissement du vignoble.Trois axes de travail ont été retenus :
-les interactions entre la plante et le sol
-les leviers socio-économiques nécessaires à l'accompagnement du changement de pratiques viticoles à l'échelle de l'exploitation
-le transfert de connaissance, notamment en matière de lutte contre la maladie, a précisé le comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique (CNIV), qui regroupe l'ensemble des interprofessions viticoles françaises.
Le financement est assuré par
-le Casdar (900 000 euros). Ce fonds, créé en 2006, est alimenté par une taxe sur les exploitations agricoles
-le CNIV ou comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique (500.000 euros)
-FranceAgriMer (150.000 euros)
Au total 14 projets et 4,6 millions d'euros ont déjà été engagés sur des programmes de recherche contre le dépérissement du vignoble français.
10% du vignoble français est aujourd'hui improductif
17 projets au total avaient été déposés en réponse à l'appel d'offres lancé en novembre 2017 dans le cadre d'un accord entre le ministère de l'Agriculture, le CNIV et l'organisme FranceAgriMer.En trois ans, de 2017 à 2019, 10,5 millions d'euros seront engagés dans ce plan, dont une part "significative" allouée à la recherche, précise le CNIV. "10% du vignoble français est aujourd'hui improductif", selon Christophe Riou, délégué du plan national dépérissement du vignoble.
Soulignant la "qualité" des projets de recherche sélectionnés, il souligne les trois autres directions dans lesquelles des projets sont menés pour améliorer la qualité du vignoble :
-l'organisation de réseaux de viticulteurs dans des région pilotes (Val-de-Loire, Charente et Rhône Provence)
-le développement d'un observatoire national pour anticiper et gérer les crises sanitaires
-une démarche de certification avec la filière pépinière.