Manifestations contre les violences policières : 300 personnes réunies à Dijon, la "vérité" pour Check Camara à nouveau demandée

Plusieurs rassemblements ont lieu en Bourgogne ce 23 septembre contre "les violences policières et le racisme systémique". L'affaire Check Camara, en référence à ce jeune homme retrouvé mort dans le port du canal de Dijon, a également été évoquée par les manifestants.

Ils étaient environ 300 à se réunir sur la place de la Libération à Dijon, ce samedi 23 septembre. Comme dans de nombreuses autres villes de France, une manifestation y était organisée "contre les violences policières, le racisme systémique et pour la justice sociale".

Au total, 157 organisations syndicales et politiques ont appelé au rassemblement, parmi lesquelles La France Insoumise (LFI), la CGT ou encore la Ligue des droits de l'homme. En Côte-d'Or, le Parti communiste (PCF) a également soutenu l'appel à manifester, contrairement au mouvement national.

"Il y a des violences policières en France. Il faut les dénoncer, mais ce n'est pas la seule question à laquelle il faut répondre."

Laurent Gutierrez,

co-secrétaire fédéral du Parti communiste français en Côte-d'Or

"Nous avons décidé de participer ici parce que c'est une marche unitaire", souligne Laurent Gutierrez, co-secrétaire fédéral du PCF dans le département. "Nous n'allons évidemment pas à cette manifestation uniquement contre les violences policières, mais aussi pour parler du problème de démocratie", ajoute-t-il, en précisant que "d'autres actions auront lieu en octobre, notamment sur les salaires."

Retour sur l'affaire Check Camara

En tête du cortège, des manifestants ont arboré une banderole "Vérité et justice pour Check !". Check Camara, pour rappel, était ce jeune homme retrouvé noyé dans le port du canal de Dijon. Si la responsabilité des forces de l'ordre dans son décès n'a pas été établie, il a été vu en vie, pour la dernière fois, en train de fuir des policiers qui l'avaient interpellé.

► À LIRE AUSSI - Noyade au Port du canal : "des zones d'ombre qui amènent à de réelles interrogations", la famille porte plainte

L'oncle du jeune a pris la parole lorsque le rassemblement a atteint la place de la République. "Votre présence est nécessaire, parce que le combat continue. On n'a toujours pas de réponse !", a-t-il déploré. "On a besoin de plus de justice !" Il a par la même occasion qu'une nouvelle marche en mémoire de Check Camara aura lieu le 7 octobre prochain.

Le cortège s'est dispersé vers 16h15, une fois le parcours terminé. Aucun débordement n'a eu lieu.

D'autres rassemblements en Bourgogne

Plus tôt dans la journée, une manifestation s'est déroulée dans les rues de Chalon-sur-Saône. Selon le Journal de Saône-et-Loire, environ 200 personnes ont répondu à l'appel. 

À Nevers (Nièvre), ce sont 70 manifestants qui se sont réunis dans le centre-ville. Un rassemblement doit également avoir lieu à Auxerre, dans l'Yonne, à 18 heures.

"Les gens qui se méfient de la police, ce sont les criminels et les délinquants"

Vendredi 22 septembre, Gérald Darmanin a adressé une lettre de soutien aux forces de l'ordre. "Soyez assurés que je veillerai à ce que ceux qui vous salissent, vous outragent et vous attaquent répondent de leurs actes devant la justice", a écrit le ministre de l'Intérieur.

"Moi, j'appelle ça une marche de la honte", appuie Stephan Ragonneau, secrétaire régional du syndicat Alliance Police. "Les gens qui se méfient de la police, ils ont raison de le faire : ce sont les criminels et les délinquants. La violence, c'est contre les policiers qu'elle se banalise."

"Ce sont des des partis et syndicats marqués à l'extrême-gauche qui organisent ces manifs. Ils attirent des gens qui adhèrent à ces idées nauséabondes."

Stephan Ragonneau,

secrétaire régional du syndicat Alliance Police

"Je vois des violences tous les jours, et des victimes parmi les policiers", poursuit-il. "On dénonce le fait que la police soit mise à l'index alors qu'elle fait son travail. Nous sommes là pour servir, pas pour se faire attaquer. Quand la police est attaquée, ce sont les symboles de l'État qui le sont."

Invitée de franceinfo ce samedi matin, la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a réfuté ces accusations d'être "anti-police". "Ce qui est en train de passer dans ce pays m'inquiète", a-t-elle indiqué, "parce que le lien de confiance entre la police et la population est en train de se détériorer."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité