Menace au couteau dans un collège : que sait-on de l'adolescent interpellé ?

Un collégien de 15 ans a menacé par arme blanche la principale de son établissement, le collège Edouard Herriot, à Chenôve, en Côte-d'Or, ce vendredi 15 mars. Alors que la garde à vue de ce dernier vient d'être prolongée d'une journée, nous revenons sur les éléments connus sur le profil de l'adolescent et sur l'enquête en cours.

Ce vendredi 15 mars, un jeune homme de 15 ans, élève de troisième au sein du collège Edouard Herriot de Chenôve, en Côte-d'Or, a menacé avec un couteau la principale de son établissement. L'alerte anti-intrusion a été déclenchée. Aucune victime n'est à déplorer. Depuis, le collégien est en garde à vue.

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Renvoyé de deux établissements

Le jeune homme avait déjà été renvoyé de deux autres collèges avant d'arriver à Chenôve. En classe de troisième, il était scolarisé au sein de l'établissement depuis le mois de septembre. Au moment des faits, "il s'est présenté à un cours de langue, d'où il avait été exclu quelques jours plus tôt" indique le procureur de Dijon, Olivier Caracoth, dans un communiqué. 

"C'est un élève comme on en a malheureusement souvent, avec des parcours compliqués, souvent poly-exclus", souligne le recteur de l'académie de Dijon, Pierre N'Gahane. Il précise que ce dernier était suivi au niveau de la maison des adolescents. 

Il faut que l'on soit lucide : l'école doit accueillir tous les enfants de la République. Mais nous ne pouvons pas le faire tout seuls, nous devons le faire avec d'autres partenaires. Il y a quelques difficultés auxquelles il faut faire face collectivement.

Pierre N'Gahane

Recteur de l'académie de Dijon

Le maire (PS) de Chenôve Thierry Falconet précise que l'adolescent "était connu pour des troubles psychologiques très appuyés. Il avait une prise en charge médico-psychologique"

Un antécédent judiciaire pour des faits de dégradations volontaires

Le jeune homme "ne présente qu'un antécédent judiciaire pour des faits de dégradations volontaires" souligne le procureur de la république de Dijon. Il "n'était pas connu pour des faits successifs de délinquance", a indiqué ce samedi matin Le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, Franck Robine, au micro de France 3 Bourgogne. 

Le mobile terroriste pour l'instant pas retenu

Le procureur de la république de Dijon indique dans un communiqué diffusé hier que le parquet antiterroriste avait été avisé des faits. La qualification terroriste n'a pour l'instant pas été retenue. 

Le jeune homme avait donné à la principale de l'établissement un courrier "faisant mention d'une prise d'otage et référence aux attentats de novembre 2015", indique le procureur de la république de Dijon. "Au regard du démarrage de l'enquête, les premiers éléments nous laissent entendre que l'on a quand même affaire à un profil inquiétant", décrit Christophe Fernandez, secrétaire départemental unité SGP police - Force Ouvrière. Il se réfère au courrier donné à la proviseure par l'adolescent. "L'ensemble des moyens techniques sont mis en œuvre pour aller observer les réseaux sociaux et  la téléphonie", souligne l'intéressé.

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Toujours en garde à vue

Interpellé, le jeune homme a été placé en garde à vue ce vendredi 16 mars vers 15 h 35. Le procureur de la république de Dijon indique ce samedi que la garde à vue est prolongée jusqu'à dimanche, vers 15 heures. L'intéressé est entendu pour les infractions suivantes : violences avec arme dans un établissement scolaire ayant entraîné une incapacité de moins de 8 jours, menaces de mort et introduction d'arme dans un établissement scolaire.

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