Des militants créent un collectif pour dire non à la prolongation de l’état d’urgence

Ces militants de plusieurs associations et syndicats refusent la constitutionnalisation de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité. Ils organisent une manifestation samedi 30 janvier 2016 à Dijon.

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L'Etat d'urgence entré en vigueur après les attentats du 13 novembre doit prendre fin le 26 février. Mais Manuel Valls et François Hollande ont laissé entendre que ce régime d'exception pourrait être prolongé. Hier, l'Elysée a annoncé que le gouvernement présentera la mesure en conseil des ministres le 3 février. En Côte-d'Or, plusieurs associations et syndicats n'ont pas attendu cette annonce pour manifester leur opposition à la prolongation de de régime. Il y a 10 jours, ils ont créé un collectif pour dire « non » à l'état d'urgence.

Prolonger ou pas l'Etat d'urgence? Le sujet divise. Manuel Valls et François Hollande ont laissé entendre qu'il pourrait être prolongé. En Côte-d'Or, des voix s'élèvent. Un collectif pour dire « non » à l'état d'urgence a été créé. Reportage de Sylvain Bouillot, Christophe Gaillard et Rachel Nectoux avec Fabian Clément, co-secrétaire départemental FSU (Côte-d'Or) et Paul Garrigues, président de "la ligue des droits de l'Homme" de Côte-d'Or ©France 3 Bourgogne


Le collectif craint un "appauvrissement" de la démocratie

Les membres de ce collectif craignent que la prolongation de l’état d’urgence ne conduise à « des décisions arbitraires, des dérives autoritaires ». Selon eux, de nombreux dérapages ont eu lieu depuis les attentats du 13 novembre, au nom de la lutte contre le terrorisme, et qu’il y a un « accroissement des discriminations à l’égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou de leur religion ». Sous les mots d’ordre « n’acceptons pas la gouvernance de la peur : exigeons la sortie de l’état d’urgence », ils appellent à une manifestation à Dijon samedi 30 janvier à 14h30 place de la Libération.

Une 15aine d'associations et de syndicats appartient au collectif

Le collectif est constitué de militants d’Amnesty international, La Ligue des droits de l’Homme, le collectif contre l’islamophobie, l’association France Palestine Solidarité, ATTAC, l’association des travailleurs maghrébins en France, la CGT, La FSU, la CIMADE, le MRAP, la ligue de l’enseignement, le mouvement de la paix, le réseau éducation sans frontière, Solidaires, l’Union juive pour la paix, SOS refoulements.
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