Dans la nuit du 26 au 27 novembre, près de 100 policiers ont été déployés à Dijon (Côte-d'Or), où un homme a été tué par balles la veille. La CRS 8 a été envoyée sur place, sur décision du ministère de l'Intérieur. Objectif : "casser" l'extension des trafics de drogue.
Ils étaient près de 100 policiers à arpenter le quartier Stalingrad, dans la nuit du 26 au 27 novembre. Les forces de l'ordre ont été déployées dans cette zone de Dijon pour "casser les trafics et l'augmentation de la violence", précise Franck Robine, préfet de la Côte-d'Or.
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Car c'est sur ce fond de trafic de drogue et de violence qu'un drame s'est produit rue Auguste Blanqui, dans la nuit de samedi à dimanche. Aux alentours de minuit, plusieurs immeubles ont été visés par des tirs, dont l'un a frappé un homme de 56 ans qui se trouvait dans son appartement. Il est décédé peu avant une heure du matin.
En conséquence, le ministère de l'Intérieur a décidé d'envoyer des renforts sur place - en l'occurrence, 65 agents de la CRS 8. Mise en place en 2021, cette unité est spécialisée dans la gestion des violences urbaines et la lutte contre le trafic de drogue. Basée dans les locaux du Raid à Bièvres (Essonne), elle avait notamment été déployée à Nice (Alpes-Maritimes) en septembre dernier, après la fusillade dans le quartier des Moulins.
Une opération pour "sécuriser le quartier"
Cette opération avait avant tout pour objectif de "sécuriser le quartier". "On s'est déployé dans l'ensemble du secteur avec un dispositif dynamique, c'est-à-dire en véhicule et à pied", explique François Pruvost, capitaine adjoint de la CRS 8. "On commence à faire de la topographie pour que les opérations qui seront menées par la suite, dans la reste de la semaine, puissent exploiter nos renseignements."
"Les renforts nationaux nous permettent d'amplifier ce qu'on appelle le fait de 'taper les points de deal'", ajoute Franck Robine. "Il faut en permanence les gêner : grâce aux renforts, nous allons casser leur extension, et puis ensuite, de façon permanente, les effectifs locaux continueront le combat."
"Les Dijonnais ont le droit de vivre en pleine sécurité."
Franck Robine,préfet de la Côte-d'Or
D'autres opérations sur les points de deal du quartier auront lieu dans les prochains jours. Pour l'heure, les auteurs présumés des tirs sont toujours recherchés.