Notre-Dame de Paris : l'image de la flèche en feu fait le tour du monde

Un énorme incendie s'est déclaré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, ce lundi 15 avril. Alors que cette catastrophe est dans tous les esprits, une image semble émerger, celle de la flèche ravagée par les flammes. Explications.

Il n'est pas encore 20 heures quand, ce lundi 15 avril, la flèche de la cathédrale de Notre-Dame de Paris s'effondre. Une partie du patrimoine disparaît avec. Des yeux écarquillés, des larmes, des cris, et surtout des milliers de personnes qui restent pétrifiées autour de l’île de la Cité, voilà à quoi ressemblait le centre de Paris pendant que la France entière découvrait les images du sinistre.

La scène de l'effondrement de la flèche a été contemplée avec horreur par les Parisiens et de nombreux touristes. Elle a aussi été immortalisée et diffusée sur les réseaux sociaux. Cette image est l'une des plus marquantes et des plus partagées de la soirée.


Et cette image a aussi été capturée par l'ensemble de la presse. Ce matin, la flèche en flammes fait la une de grands quotidiens nationaux et étrangers. Tour d'horizon :


Pourquoi la flèche est-elle devenue le symbole de cette catastrophe ?

Tout d'abord, de par sa taille comme l'explique Christian Delporte, professeur d'histoire contemporaine et spécialiste de l'histoire des médias, que nous avons joint par téléphone :

La flèche est symbolique. Elle montre la hauteur de Notre-Dame. On a l'impression que quand elle s'écroule, toute la cathédrale s'écroule.

L’édifice présentait des mensurations impressionnantes : 500 tonnes de bois, 250 tonnes de plomb et une hauteur de 93 mètres. Tout cela a été réduit à néant par les flammes. Historiquement, les architectes construsaient les bâtiments religieux de la plus haute taille possible, comme un symbole de communion avec Dieu.

Un peu d'histoire... La première flèche avait été construite au Moyen-Age, en 1250, et avait comporté jusqu’à cinq cloches. Elle a été remplacée, au moment des travaux de restauration de Viollet-le-Duc, par une seconde flèche au milieu du XIXe siècle. C’était celle que les Parisiens pouvaient admirer jusqu’à ce lundi 15 avril. Au sommet de cette flèche, on pouvait voir un coq dans lequel se trouvaient trois reliques : une parcelle de la Sainte-Couronne d’épines, une relique de Saint-Denis et une de Sainte-Geneviève. Ainsi, la flèche formait un "paratonnerre spirituel" qui devait protéger les visiteurs. 

"Malheureusement le coq a fondu", a déploré Patrick Palem, ex-pdg mais toujours conseil de la Socra, l'entreprise chargée de restaurer les 12 apôtres et quatre évangélistes datant du XIXe siècle.

Pour ce qui est de la diffusion planétaire de l'image, on peut l'expliquer par la beauté de l'image. "Il y a une forme d'esthétisme. C'est une belle image. Avec la nuit, les flammes ressortent. On peut comparer l'esthétisme de cette photo à celle des Twin Towers [à New-York], analyse l'historien. "Il suffit de regarder la presse nationale et étrangère, il y a unanimité. Cette photo ressort, comme pour le 11 septembre 2001. Chaque évenement de l'histoire a besoin d'une image qui capture l'instant. Sur les réseaux sociaux, on a eu le même phénomène. Tout le monde disait la même chose et partageait la vidéo de la chute."


L'émotion se propage en dehors de la capitale, ici à Dijon

Les réactions ne se font pas attendre dans les rues dijonnaises. Si chacun a vécu différemment l'incendie de Notre-Dame de Paris, une même image a marqué les esprits : la flèche de la cathédrale qui s'effondre.
 
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