Sennecey-lès-Dijon, Ahuy, Varois-et-Chaignot et Ouges. Voilà les quatre communes de Côte-d'Or présentes dans le top 50 national des "villages où il fait bon vivre" 2023. Une "excellente nouvelle" savourée par les élus locaux. Témoignages.
"On sait bien qu'un classement ne veut pas tout dire. Mais c'est vrai que quand j'ai appris la nouvelle, j'ai ressenti une grande fierté". A l'autre bout du fil, Dominique Grimpret, maire d'Ahuy (Côte-d'Or) ne cache pas sa satisfaction. Et il y a de quoi ! En 2023, sa commune fait une nouvelle fois partie du Top 50 national des villes de moins de 2 000 habitants "où il fait bon vivre". Ahuy arrive précisément à la 18e place de ce palmarès. Trois autres communes côte-d'oriennes sont plébiscitées : Sennecey-lès-Dijon (14e), Varois-et-Chaignot (28e) et Ouges (47e).
Cette étude, réalisée par l'association "Villes et villages où il fait bon vivre" et publiée dans le JDD ce dimanche 26 février, classe les 34 820 communes françaises selon 198 critères, répartis dans 10 catégories représentatives du "bien vivre" (par exemple la qualité de vie, la sécurité, la santé, les transports, etc.). "Voilà pourquoi nous lui accordons de l'importance, reprend Dominique Grimpret. C'est un classement solide, complet, qui s'appuie sur une multitude de données récoltées par l'Insee. On est content, cela montre que la commune est pleine de vie".
Même son de cloche chez Jean-Claude Girard, maire de Ouges. "C'est vous qui m'apprenez cette 47e place, sourit-il. J'avais entendu dire que nous avions chuté au classement. J'avoue que je suis rassuré". Mais pourquoi ? "Cette étude a un réel impact sur l'attractivité de nos territoires, répond-t-il. Quand j'échange avec des porteurs de projets, je n'hésite pas à citer notre place dans ce classement". Preuve de l'intérêt d'une bonne place, l'édile s'est ainsi fixé un objectif, officialisé lors de ses vœux aux habitants : installer Ouges dans le top 30 national dès 2025 !
On observe que dans ces quatre villages, l'offre en matière d'éducation est beaucoup plus importante que dans les autres communes de moins de 2 000 habitants
Antoine Chauvel, secrétaire général de l'association "Villes et villages où il fait bon vivre".
Vous l'aurez compris, ce "palmarès des villes et villages où il fait bon vivre en France", c'est du sérieux. Mais pas qu'en terme de communication. La plupart des élus interrogés voit aussi cela comme une récompense collective, venue consacrée les politiques territoriales développées depuis plusieurs années.
"Depuis plus de dix ans, nous menons des actions pour dynamiser la commune, explique Philippe Belleville, maire de Sennecey-lès-Dijon. On a investi dans une médiathèque, un centre de loisirs et un pôle médical. On a également choisi plusieurs petits commerces de qualité pour compléter l'offre de services. C'est un travail de longue haleine".
"On observe aussi que dans ces quatre villages, l'offre en matière d'éducation est beaucoup plus importante que dans les autres communes de moins de 2 000 habitants" complète Antoine Chauvel, secrétaire général de l'association "Villes et villages où il fait bon vivre".
Des communes qui suivent l'élan positif de la ville de Dijon
Autre atout pour ces villages : leur proximité avec la ville de Dijon. "Dans le classement des villes de plus de 2 000 habitants, Dijon se classe 20e et est une des seules métropoles à connaître une progression par rapport à 2022, précise Antoine Chauvel. Forcément, les communes à proximité en profitent aussi".
"On peut dire merci à Dijon Métropole, admet Dominique Grimpret, maire d'Ahuy. Les transports en commun dijonnais passent par chez nous, nous ne sommes pas loin de l'hôpital ou des infrastructures sportives". Des paramètres qui jouent forcément beaucoup sur la qualité de vie.
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"On a également les avantages de la campagne, relève Philippe Belleville. A Sennecey-lès-Dijon, on essaye de garder les deux tiers de la commune en surface agricole. Ce côté hybride, mi-ville, mi-campagne, attire les citadins. On a ainsi beaucoup de Dijonnais qui viennent habiter chez nous".
D'un point de vue plus général, le département tire son épingle du jeu avec 19 communes de moins de 2 000 habitants dans le Top 500 national. "C'est une vraie vitrine, admet Ludovic Rochette, président de l'Association des Maires de Côte d'Or et édile de Brognon. Seul petit bémol, les communes moins bien classées peuvent souffrir de la comparaison. Il serait bon de rappeler les difficultés que peuvent rencontrer certains territoires isolés. la réalité n'est pas la même partout".
"Notre objectif n'est évidemment pas de pointer du doigt les zones géographiques moins bien classées, clarifie Antoine Chauvel. Nous communiquons avant tout sur le côté positif pour faire rayonner les territoires". Avec des conséquences bien réelles. "Chaque année, le palmarès est consulté par 35 millions de personnes, qui s'en servent pour choisir leur futur lieu d'habitation" conclut le secrétaire général de "Villes et villages où il fait bon vivre".
Varois-et-Chaignot bientôt labellisé "village où il fait bon vivre" ?
L'association a d'ailleurs développé un label, accessible aux communes faisant partie des 3 000 villes les mieux classées. Selon nos informations, le village de Varois-et-Chaignot s'est rapproché de l'organisation pour y adhérer. L'intérêt à cela : l'assurance d'une présence dans le guide papier "Villes et villages où il fait bon vivre", la pose d'un panneau officiel à l'entrée de la commune et l'autorisation d'exploiter ce bon classement dans la communication officielle du village de Varois-et-Chaignot.
