Paix à Gaza : interdiction de manifester à Dijon, la justice donne tort à la préfecture

Ce samedi 21 octobre, de nombreuses organisations ont appelé au rassemblement pour la paix en Israël. Une manifestation interdite à Dijon par la préfecture dans un premier temps, avant que la justice n'intervienne et autorise cette mobilisation.

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À Dijon, ce sont plusieurs organisations qui ont décidé d'agir en soutien aux victimes du conflit israélo-palestinien. Entre autres, la Ligue des droits de l'homme et le mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples, qui appellent au rassemblement ce samedi 21 octobre 2023 à 15 heures, place Darcy.

Une manifestation pour la paix et pour obtenir un cessez-le-feu immédiat. "Les crimes de guerre, crimes contre l'Humanité, commis par des commandos du Hamas contre des civils israéliens ne peuvent pour autant justifier qu’Israël commette de semblables crimes envers la population civile de Gaza avec l’aval de ses alliés occidentaux", annoncent-elles.

Un rassemblement qui n'était pas autorisé par la préfecture. Dans un communiqué publié le 20 octobre, Franck Robine, préfet de la Côte-d'Or, a décidé d'interdire cette manifestation, en raison du "risque de troubles à l'ordre public, et le contexte du relèvement de la posture Vigipirate au niveau urgence attentat."

Le tribunal de Dijon donne son feu vert

Une décision contestée par la Ligue des droits de l'homme et ses partenaires. "Nous sommes particulièrement choqués par cette atteinte à la liberté de manifester pour lancer un appel à ce que soient respectés les droits humains des peuples palestiniens comme israéliens."

Une action en référé a été engagée pour suspendre l'arrêté de la préfecture, afin que le rassemblement puisse se tenir comme prévu. Et le tribunal administratif de Dijon a donné raison aux organisations.

"Cela portait gravement atteinte à la liberté d'expression"

Un soulagement pour Paul Garrigues de la Ligue des droits de l'homme. "Cette histoire d'interdiction est dérisoire à côté des horreurs que l'on voit. C'est important pour les libertés d'avoir pu casser cet arrêté. Mais le plus important, ça reste le message pour la paix."

Avocate des associations requérantes, Laure Abramowitch a dû s'employer pour que l'arrêté de la préfecture soit suspendu. "Cela portait gravement atteinte à la liberté d'expression et de réunion. Le préfet n'a pas réussi à démontrer qu'il y avait de vrais risques de troubles à l'ordre public. En l'absence de cette démonstration-là, les libertés sont préservées et on s'en réjouit. Le contexte est suffisamment difficile à gérer pour tout le monde, la sauvegarde de nos libertés est encore quelque chose de précieux."

La manifestation s'est tenue place Darcy. Pendant deux heures, environ 200 personnes se sont rassemblées en soutien aux victimes du conflit israélo-palestinien. On ne note aucun débordement.

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