Après un an et demi de préparation, Cloé et Matthieu, 18 ans et tout juste bacheliers, ont embarqué sur leur kayak pour les 21 prochains jours. Direction Port-Saint-Louis-du-Rhône, tout en récoltant des fonds pour une association de lutte contre la pollution des océans.
Leur aventure a débuté ce 17 juillet à Dijon. Devant leurs parents, qui oscillaient entre émotion, fierté et inquiétude de les voir partir, Cloé Legrand et Matthieu Ngo Tri, tous deux 18 ans et le baccalauréat à peine en poche, ont mis leur kayak à l'eau à côté du Lac Kir.
Au programme : un itinéraire de 550 kilomètres, direction la Méditerranée et la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône). Le tout en toute autonomie.
Projet né "en cours de maths"
Ce projet, qui peut paraître fou, est né il y a un an et demi dans la tête de ces deux passionnés de sport, qui ne sont pas frères et soeurs, ni en couple, mais simplement amis depuis quelques années.
"On en parlait en cours de maths", explique Cloé. Rapidement, le projet est soutenu par leurs proches, et même par leurs enseignants, comme en atteste la présence de leur professeure de SVT pour le grand départ.
C'est tellement rare d'avoir des élèves qui s'engagent dans des projets comme ça, et qui le font jusqu'au bout !
La professeure de SVT de Matthieu et Cloé,lors du départ du kayak mercredi 17 juillet.
Car il ne s'agit pas simplement d'un challenge sportif : les deux kayakistes comptent sensibiliser et lever des fonds tout au long de leur traversée pour la défense des océans. Ils ramasseront par exemple l'intégralité des déchets qu'ils verront dans les différents fleuves, canaux ou rivières qu'ils traverseront. Le tout sous l'égide d'une association, Wings of the Ocean, fondée par des anciens de Sea Shepherd.
1000 euros de soutien de la ville de Dijon
Pour envisager un tel défi, en dehors des entraînements récurrents de kayak, encore fallait-il trouver des financements, via des partenaires. "Ils ont cherché des sponsors jusqu'à la dernière minute", confirment les familles de Cloé et Mathieu.
Il fallait en effet s'équiper pour le voyage : achat de nourriture lyophilisée, de l'équipement de secours, d'une tente... et d'un kayak, qu'ils espèrent bien revendre à l'arrivée à Port-Saint-Louis-du-Rhône au profit de l'association défendue.
► À LIRE AUSSI : De Dijon à la Méditerranée en kayak : le projet fou de deux lycéens pour la dépollution des océans
"On a contacté tous les campings"
Après de nombreuses démarches, les deux futurs aventuriers ont fini par obtenir le soutien financier de la mairie de Dijon, à hauteur de 1000 euros. D'autres entreprises et associations de la région leur ont également apporté de l'aide. Puis, il a fallu trouver des lieux où planter leur tente tout au long de leur périple.
"On a contacté tous les campings" sur l'ensemble du parcours prévu, explique Cloé, pour leur demander "s'ils pouvaient nous offrir un emplacement gratuitement pour la nuit". Un premier pari réussi, puisque beaucoup leur ont dit oui, séduits par le projet osé de ces deux jeunes.
Voir cette publication sur Instagram
Ils partagent leur aventure sur les réseaux sociaux
Reste une question : comment s'occuper pendant les huit heures quotidiennes de kayak ? "On a pris une enceinte pour mettre de la musique, pour ne pas devoir se parler tout le temps", assurent-ils en rigolant. Autre manière de se divertir au cours de leurs dures journées à venir : ils comptent filmer des morceaux de leur aventure et les partager sur les réseaux sociaux, notamment sur leur compte Instagram, @_kayaction.
Quant à l'arrivée, prévue le 6 août prochain à Port-Saint-Louis-du-Rhône, "on a rien prévu pour l'instant, à part nos familles qui vont sûrement venir nous accueillir", indique Cloé. Une chose est sûre pour les deux aventuriers : après le périple, "on remonte en voiture !"