Peau artificielle : A Dijon, le laboratoire Urgo lance un projet de recherches ambitieux pour soigner les plaies graves

Le groupe URGO, installé près de Dijon (Côte d'Or) annonce ce mardi 6 avril le lancement d’un projet de recherche pour fabriquer de la peau artificielle. Elle pourrait permettre de soigner les plaies des grands brûlés. Le projet est salué jusqu’à l’Elysée.

Le programme de recherche est baptisé Génesis, à l'image de l'ambition du projet : recréer une peau artificielle. D'ici 5 à 10 ans, ces tissus humains artificiels pourraient permettre le traitement des plaies les plus graves, notamment chez les grands brûlés. « Recréer de la peau constitue un véritable défi scientifique et représente le rêve d’un grand nombre de chercheurs » s’enthousiasme-t-on chez Urgo.

Le programme de recherche mener par Urgo associe plusieurs autres organismes de pointe dans leurs domaines : le laboratoire de l’AFM-Téléthon, l’établissement français du sang (EFS), Dassault Systèmes, spécialistes de la modélisation et le Laboratoire de biologie tissulaire et d’ingénierie thérapeutique (LBTI) de l’université Lyon 1.

Aujourd’hui, des traitements lourds et couteux

Aujourd’hui, malgré les progrès de la médecine, le traitement des plaies les plus sévères, notamment chez grands brulés, reste particulièrement complexe. La seule solution thérapeutique disponible est l’autogreffe de peau. Elle nécessite de nombreuses interventions chirurgicales et de longs séjours hospitaliers. Très couteuse (jusqu’à 100 000 euros pour les prises en charge les plus sévères), ce type de prise en charge ne parvient que partiellement à calmer la souffrance des patients.

Des emplois à la clé

Pour l’instant, les chercheurs commencent leurs travaux. A Dijon cette année, une vingtaine de personnes travaillent déjà sur le projet Génésis, dont 10 emplois qui viennent d’être créés. Dans quelques années, si les recherches aboutissent pour passer à une phase de production, ce sont près de 100 millions d’euros d’investissements qui pourraient être débloqués. A la clé, la création d’une centaine d’emplois dans l’agglomération de Dijon.

Le groupe Urgo a déjà développer plusieurs traitements innovants des plaies les plus sévères, notamment pour les patients diabétiques. Avec ce programme de recherche, il ambitionne de franchir une nouvelle étape. " Notre objectif aujourd’hui est d’aider les professionnels de santé à prendre en charge les plaies sévères en développant un traitement efficace pour soulager les patients plus rapidement. Créer de la peau artificielle est un véritable défi scientifique et technologique" , reconnait Guirec Le Lous, président de Urgo Médical. 

22.8 millions d’euros de soutien par BPI France

Le projet est largement soutenu par les pouvoirs publics et s'inscrit dans le cadre d'un partenariat public-privé. Il bénéficie de 22,8 millions d’euros du programme « Projets structurants pour la compétitivité » de la Banque publique d'investissement (BPI France) dans le cadre des investissements d’avenir.

"Notre souveraineté sanitaire passe par nos entreprises innovante" souligne le président de la République. Emmanuel salue dans le programme "Genesis" d'Urgo une première mondiale. 

 

De son coté, le maire de Dijon et président de Dijon métropole, François Rebsamen salue l'investissement  dans la métropole de Dijon. Si le projet de recherche débouche sur des résultats exploitables, ce sont "100 millions d'euros investis, 100 emplois créés, à terme" se félicité François Rebsamen qui y voit une preuve de "l'attractivité de 'notre' agglomération".

 

Le 19 février dernier, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire était venu soutenir un autre projet d'une autre entreprise pharmaceutique innovante basée dans l'agglomération dijonnaise. Crossject qui a développé une solution d'injection sans piqûre a bénéficié de 1,5 millions d'euros au titre du plan de relance.

Entreprise familiale installées dans l'agglomération dijonnaise, le groupe Urgo est devenu l'un des leaders mondiaux du pansement et du traitement des plaies. Il comple près d'un millier d'emplois en Côte d'Or sur ses deux sites. A Chenôve, le siège du groupe et le pôle recherche et innovation emploie 550 salariés. A Chevigny-Saint-Sauveur, le site industriel de production compte 450 emplois. 

 

 

 

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