Pour ses 50 ans (et quelques), le troisième SAMU de France ouvre ses portes : "au bout du fil, des humains et pas des machines"

Troisième créé en France, le SAMU de Dijon (Côte-d'Or) a ouvert ses portes aux visiteurs ce samedi 28 septembre. Au programme, la visite du centre d'appels et la découverte des SMUR, les unités mobiles d'intervention et de réanimation.

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Un open space d'apparence anodine, des bureaux qui s'alignent, un téléphone sur chacun d'eux. Des opérateurs assis, un casque sur les oreilles, un micro aux lèvres. Et des appels qui s'enchaînent, parfois pour des rages de dent, parfois pour des infarctus ou des AVC (Accident vasculaire cérébral). "Les gens appellent, et on les aide. On est là pour ça", explique, souriante, Valérie Smorto.

Comme une quinzaine d'autres, elle fait partie ce jour-là des assistants de régulation médicale du centre 15 de Dijon (Côte-d'Or). Lorsqu'on compose ce numéro dans le département, ainsi que dans la Nièvre, ce sont eux les premiers interlocuteurs que l'on a au bout du fil. Leur mission : déterminer, avant toute intervention, le niveau de gravité de la situation des patients.

"On fait des soins par téléphone, juste avec nos oreilles", détaille Valérie Smorto. "On doit être tout ouïe, aller chercher toutes nos ressources de communication. Dès les premières secondes de l'appel, on analyse tout : on écoute s'il y a du bruit, si ça se passe dans la rue, si la personne a du mal à respirer, si elle a mal... On ne sait jamais ce qu'il y a derrière quand on décroche."

"Mettre le bon patient au bon endroit"

Chaque jour, l'équipe reçoit entre 1 500 et 1 800 appels. Une machine qui se doit d'être bien huilée... et qu'ont pu découvrir, ce samedi 28 septembre, des dizaines de visiteurs accueillis sur place. "Les moyens humains et matériels mis en place sont assez impressionnants", souligne ce visiteur. "Une visite comme ça, ça permet vraiment de se rendre compte de tous les moyens nécessaires. On sait qu'en France, le système est assez performant."

Quand on a une personne au bout du fil, on ne met pas de visage dessus. Là, on sait qu'on a des humains et pas des machines.

Un visiteur du SAMU de Dijon

Car outre les assistants de régulation médicale, le service comprend entre quatre et six médecins. Une fois les appels reçus et analysés, ce sont eux qui décident de la réponse à apporter. "L'objectif est de mettre le bon patient au bon endroit, avec la bonne équipe", détaille Pascal Incagnoli, chef de service SAMU-SMUR-Urgences. "Ça permet, dans toutes les pathologies, d'augmenter les risques de survie."

À sa création en 1970, le SAMU de Dijon recevait 3 500 appels par an. Avec plus de 450 000 de nos jours, l'organisation a nécessairement évolué. "Que ce soit en termes de téléphonie, de cartographie, de géolocalisation...", poursuit le médecin. "Et puis aussi avec la création du service d'accès aux soins en 2021, une plate-forme qui a pour particularité d'avoir des filières spécialisées : psychiatres, gériatres... Il faut qu'on s'adapte au nombre croissant d'appels."

Chaque année, le SAMU déclenche 4 500 interventions du SMUR (structures mobiles d’urgence et de réanimation) de Dijon, 40 000 des pompiers et fait appel aux ambulances privées dans 50 000 cas.

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